Ironman de Nice 2018 , terminé, sans crevaison cette année, juste une grosse panne d’essence au milieu du vélo (parti un peu fort :-/ désolé #gutai risque de buguer en voyant mes courbes ), mais j’ai su gérer , me réalimenter afin d’arriver sur le marathon avec un minimum d’énergie. Parti sur un petit tempo je termine en gestion en 3h11, 9h27 en tout 30ieme scratch et 4ieme de la catégorie.
J’avais de toutes les manières pas le choix Jo m’avait dit »quand je pars sur la cap, j’espère te voir et me dire que t’as le top 5 » checked ! #parcequilevautbien et puis sur le bord du parcours, y’avait Laura la copine de Julian, donc »DNF is not an option ». #fuckthecancer et #vaincrelamuco
Merci à tous pour les encouragements, merci au supporters surprises et à tous les messages reçus, le serveur de »ironman live » a du être bien sollicité !!
Credit photo : Thierry Sourbier.
Cette photo me tient à coeur, puisqu’elle représente un clin d’oeil à Julian, un ancien du team parti trop vite, le jeudi d’avant la course pour etre précis, il a du suivre la course depuis la haut. Repose en paix mon gars, désormais on court pour toi.
Au final, grosse performance de l’ensemble du Team, puisque nous sommes 4 sur 4 à décrocher un billet pour Hawaii, et que Jonathan Drutel, (atteint de la mucoviscidose et greffé coeur poumon) a réussi son pari fou : terminer l’ironman de Nice en moins de 16h00, une première mondiale qui nous a tous inspiré!
Je voulais vous faire partager ma réflexion concernant ma capacité à faire des tests. Ce que je reproche pour l’instant à GUTAI, c’est la difficulté à réaliser les tests demandés. Actuellement, j’ai une vitesse sur 70.3 préconisée par GUTAI à 4’19/km,( 13.9km/h), or je sais pertinemment, que si je mets un dossard et que je donne pleinement dans l’effort, je peux courir plutôt à 4’00 voire moins. C’est pareil à vélo (allure IM 210W, alors que je tiens plutot 260/270).
Alors, oui je suis fainéant, oui j’ai pas envie de me défoncer la g*** pour un simple test. Je garde mes cartouches psychologiques, la capacité à dépasser la douleur pour les grandes occasions.
Cela nous amène à 2 choses :
1/ est ce que GUTAI ne pourrait pas estimer nos vitesses/puissances plutot que de les mesurer par des tests submaximaux ? Et à défaut, ne pourrait-il pas simplement nous demander de renseigner des allures en notre âme et conscience (==> la question s’adresse aux développeurs et chercheurs de chez GUTAI qui planchent déjà sur la question je crois) …. bon je connais déjà une partie de leur réponse : pour le moment on peut pas faire autrement, les tests font partie du plan d’entrainement, (meme Bertrand Billard il les a faits!) mais dans un avenir proche, une fois qu’on aura mis plein de data dans leur machine, alors Gutai devrait pouvoir faire du prédictif sans me demander des tests précis (la fameuse Intelligence Artificielle)
2/ Qu’est qui fait une performance? Pourquoi je suis capable de dépasser mes limites en courses et pas à l’entrainement? Pourquoi d’autres sont les rois de l’entrainement et coincent ne concrétisent pas en course?
Je vais essayer de développer ce second point :
Si on considère le système Coureur+Matériel (vélo/tenue/chaussures…) celui ci va produire de l’énergie pour se déplacer sur une distance donnée pour un temps mesuré. Ce chrono est la donnée de sortie du système, mais il y en a d’autres, qui dépendent elles-memee, d’un tas de paramètres d’entrées.
Données d’entrée :
La capacité intrinsèque de l’athlète (c’est aussi déjà un résultat du processus « entrainement »)
L’Expérience, la connaissance du terrain ou de la situation
L’Entourage : (qui va souvent de pair avec la confiance en soi)
La Confiance en soi, le facteur stress : ce paramètre peut etre dégradé lors d’une compétition
La Motivation, pourquoi je fais ça, donner du sens (chez moi c’est un paramètre que j’arrive en général à maximiser sur les compétitions)
Les Hormones : j’ai jamais ni lu, ni cherché d’étude sur ce sujet, mais je suis certain que si on me faisait une prise de sang avant un entrainement et avant une course, il devrait y avoir des paramètres sanguins vraiment différent. J’ai l’impression souvent d’avoir un dopage hormonal naturel qui n’arrive que sur compétition
Le Relâchement / état physiologique, la fatigue générale de l’individu avant l’effort (chez moi c’est un paramètre que j’arrive en général à maximiser sur les compétitions)
Les Aléas : tous les autres paramètres qui sont parfois plus difficiles à quantifier, à mesurer, à prévoir (probleme mécanique, changement météo inattendu, comportement humain des autres)….
Données de sorties :
Chrono : la valeur brute mm:ss
le classement par rapport à aux autres
La puissance (Watts/allure) : c’est relativement lié au chrono, quoi qu’en optimisant la position, le matériel, sur le vélo notamment, on peut améliorer le chrono sans modifier les watts dégagés.
Le Plaisir, la Satisfaction ressentie lorsqu’on a atteint ou dépassé ses objectifs, ce que Pierre Cochat nomme le Flow, l’état de grâce qui a comme un goût de reviens-y !
D’ailleurs pour creuser le sujet, je vous conseille cet excellent article de Pierre Cochat justement :
… Bref, tout ça pour dire qu’en course je sais maximiser pas mal de paramètres d’entrée, qui conduisent logiquement à l’atteinte de valeurs maximales en sortie, ce que je ne sais pas faire à l’entrainement (ou ne veux pas faire … autant se regarder en face 😉 ).
Un autre paramètre qui mériterait aussi un article : les aléas, quand bien même on a tout optimisé, pourquoi parfois un grain de sable vient gacher le plan préparé, comment le gérer au mieux, perdre le moins de temps, le moins d’énergie, le moins d’influx tout en restant lucide et concentré …
Allez, bonne nuit les petits !
29 avril 2018 : S-08
2ieme semaine avec Gutai terminée.
La première semaine était constituée essentiellement de test (CP5/CP20 / 1500NL / 45min à pied …) et aussi un CP60 que j’ai pas fait. La première semaine j’étais en famille et en stage et avec le vélo de route, bref, plein d’excuses pour ne pas suivre pile poil le plan.
Les séances en bleu c’est de l’impro, les blanches c’est que j’ai fait sauté, les bleus foncé c’est que Gutai à compris que la séance correspondait à ce qu’il avait planifié :
Seconde semaine, j’ai été assez studieux (y’a plus de bleu foncé) : 3 séances de nat (dont 2 séance gutai), 4 séances à pied et 3 sorties vélo. Bon, j’ai encore un peu adapté, surtout en vélo, où les allures préconisées sont en dessous de ce que j’estime. En fait c’est un peu normal, j’ai pas complété tous les tests. Donc heureusement que je me connais.
Mais mon probleme majeur c’est que j’ai vraiment du mal en vélo à faire monter les pulses. Je plafonne à 130, je dois encore être un peu crâmé du stage (la sortie de 200km (ok, elle n’était pas dans le plan Gutai), m’a un peu séché). Du coup, va falloir penser à récupérer.
Côté Gutai, qu’est ce que cela m’apporte? Une ligne directrice, et quelques notions nouvelles, en particuler le Protocole SleepLow : Cela consiste à se coltiner une grosse séance fin de journée, puis repas protéine / légume, et séance à jeun le matin. … à faire a priori 1 ou 2 fois, par semaine, j’imagine que Karoly n’a pas inventé ça et bien décortiqué toutes les études sur ce sujet avant de proposer ça dans les plans Gutai. Je vous dirais dans quelques semaines ce que ça donne.
Pour le moment, tout va bien donc, faut juste que j’arrive à me reposer, refaire monter le cardio et me cogner un CP5 et un CP20 avec le vélo de chrono pour avoir une meilleure estimation de ma puissance critique. Et sinon, j’attendrai le 70.3 de Barcelone , y’a que en course que j’arrive vraiment à me rentrer dedans, faire monter les watts et le cardio.
note : certains m’ont demandé comment Gutai gérait les contraintes personnelles : en fait il ne les gère pas. C’est à chacun de déplacer un peu les séances selon son emploi du temps et d’essayer de faire au mieux lorsqu’il y a des enchainements sur 2 jours préconisés. Comme je le disais sur le forum Gutai, cela ne sort pas un plan aux petits oignons comme le ferai un coach (… et c’est pas le meme prix non plus 😉 ), mais ça donne une bonne base, tres utile pour quelqu’un qui débute et qui n’y connait rien, et ça donne aussi une bonne base pour un vieux lascard comme moi qui souhaite être guidé pour ne pas avoir à tout réinventer chaque dimanche soir, mais qui veut garder un peu d’improvisation artistique !
13 avril 2018 : S-11
salut à tous,
je vous l’annonçais, Nice c’est dans 11 semaines, et du coup, pour m’accompagner sur cette prépa cette année, j’ai décidé de changer de coach. Ou plutot de tester autre chose.
Ceux qui me suivent savent que je me suis longtemps fait mes propres plans que j’ai ensuite coaché d’autres athlètes, développé des applis de coaching, et l’an passé, j’ai travaillé avec Pierre Massonneau avec bcp de plaisir et de résultat.
Cette année, je vais donc tester l’application GUTAI et leur tout nouveau plan, « PLAN IM Nice en 10 semaines ».
Nice 2014 : (4 ans déjà !)
GUTAI c’est un logiciel d’entrainement qui embarque de l’intelligence artificielle, et qui te gronde meme si tu suis pas ses conseils (je vais tester !!).
Bon nombre de triathlètes ont vu fleurir dans les journaux spécialisés récemment des articles sur cette application et se demandent si c’est aussi bien que ce qu’ils veulent nous laisser croire.
Je vous propose de tenir une petite chronique jusqu’à Nice pour vous donner mes retours.
Pour ceux qui se demande, oui, GUTAI est partenaire du Team Argon 18 France et on essaye de les aider à notre niveau pour faire des retours constructifs et améliorer l’application (la premiere version était loin d’etre aboutie). C’est un vrai échange constructif et c’est top. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que depuis leur lancement il y a 2 mois, ça évolue constamment dans le bon sens.
Bref, hâte d’attaquer le plannif.
Retrouvez toute la prépa Nice 2018 sur le blog : http://onlinexav.fr/tri/news/nice-2018-ma-preparation-avec-le-plan-gutai-10-semaines/
Apres 2013, 2015, ce troisième opus, Hawaii 2017, marque la fin d’un cycle commencé plus d’un an au préalable.
Septembre 2016, après 2 ironmans compliqués suite à une main cassée, je me lance accompagné de Pierre Massoneau sur un projet Hawaii 2017 qui passe par une qualif sur Cozumel fin novembre 2016. Le premier jalon est franchi avec succès, et nous planifions une saison 2017 remplie de Half Ironman, afin de garder du jus pour la fin de prépa et terminer avec un bel Hawaii, objectif rentrer dans le top100.
La saison se passe vraiment bien, de nombreux podiums et réussite sur quasiment toutes les courses régionales ou label IM. Mais une épaule et un tendon d’achile qui me rappellent à l’ordre régulièrement m’empéchant de trop charger.
Durant l’été, en plus du reste, nous reprenons avec Delphine le pilotage du Team, ce qui n’a pas simplifié notre organisation. Mais le projet nous plait, l’équipe est top, on fonce.
J’aborde donc ce Kona une saison assez longue, mais pas tant d’entrainement que cela. Plutot 8/12h semaine que 12/17h.
C’était aussi un projet familiale, faire découvrir ce lieu magique, l’ambiance de la course, notre rêve américain à nous. Du coup, se sont glissés dans mes valises mes 2 parents, et ma fille.
L’avant course :
Stress, fatigue et sollicitation au pays du triathlon
On qualifiera cette avant course de chaotique, beaucoup d’énergie perdue lors du voyage : quasiment 3 jours de transit sans beaucoup dormir, beaucoup de stress à cause de ces problemes d’Esta, mais il était hors de question de partir sans ma fille, ni de ne pas partir. Les jours sur place précédents la course ont aussi été prenant : rencontre partenaire, shootings photo, gestion du décalage horaire. Et je ne vous parle pas d’un mois de septembre chargé au boulot, ni de la journée porte ouverte au boulot, la veille du départ. Mais bon, je fais tout ça avec plaisir, je ne vais pas m’en plaindre.
Mais Kona c’est aussi ça, the place to be, l’occasion unique de discuter Home Trainer avec Sanders chez skechers’s house, de rencontrer les gars du product developpement de chez Vision ou FSA ou encore de rouler sur une autoroute, défiler sous les couleurs française avec Viennot et Chevrot et un tas d’amateurs français. Bref, Kona c’est aussi la fête, la Mecque du triathlon.
Parmi les aléas d’avant course : y’a eu aussi ma montre Garmin qui rend l’âme la veille de la course : impossible de la recharger. Je m’en fais prêter une au dernier moment. Mais un peu galère de tout reparamétrer quand meme, du coup, je n’ai aucun temps de passage sur le marathon.
La course :
Dernier repas la veille 13 heures avant le départ, nickel, petite nuit avec 5 heures de sommeil.
Levé 4h15, départ en voiture 5h15, je suis opérationnel à 6h30, et je peux faire un vrai échauffement natation.
Swim :
Une marée humaine dans une mer bien formée
7h05, cela fait 10min que j’attends sur la ligne du départ comme près de 2000 autres athlètes, la tension est bien là, on n’y est, le speaker chauffe l’ambiance et le traditionnel coup de canon marque le départ d’une longue journée. Cela commence par une belle bataille aquatique, je trouve que je glisse plutôt bien, j’ai pris l’option tri fonction manche courte du début à la fin.
Je prends juste un bon coup de coude à mis parcours qui m’entame, bien comme il faut, l’intérieur de la joue, pas grave, ça saigne, ça pique un peu, mais ça repousse vite ces parties, et le petit gout de sang dans la bouche, c’est toujours bon pour la motivation! J’ai l’impression de bien nager, bilan 1h07, 1029ieme … meme temps, meme classement qu’en 2013, cool, je ne vieillis pas … mais je ne progresse pas non plus ! Pour me consoler, il y avait 500 participants de plus qu’en 2013 et la mer était bien formée !
Bike :
Une remontée gérée, mais tronquée
La transition se passe sans probleme, j’enfile comme prévu des manchons sur les bras et sur les mollets. Inhabituel, mais ça vaut bien une explication. (Merci Arnaud pour l’inspiration, et BV pour les produits) . J’y ai trouvé 4 objectifs :
compression et gainage : meilleure perception neuromusculaire, et meilleur retour veineux
protection contre le soleil, ici, moins on expose de cm2 de peau, mieux on se porte (n’est ce pas !)
effet rafraichissant : possibilité de mouiller ces parties, sur les bras, durant la course à pied pour maintenir le corps au frais
aérodynamisme : le tissu va plus vite que la peau. J’ai pas vérifié, mais lorsqu’on voit la mode sur le Tour : manche longue, grande chaussette, je me dis que ça ne doit pas aller moins vite.
Donc, je perds 30sec pour enfiler tout ça en espérant en gagner plein d’autres ensuite.
Pendant cet habillage un bénévole me tartine la nuque et les épaules de creme solaire, mais oubliera le bas de omoplate (d’où mon joli bronzage, meme une semaine apres).
Ici, à Hawaii, c’est quasiment 5000 bénévoles le jour de l’épreuve qui sont mobilisés, pour 2400 participants, je vous laisse faire le calcul. et le pire, c’est qu’il y a des listes d’attentes pour être bénévole, certains collectionnent les badges de chaque édition, l’un d’entre eux en a plus d’une trentaine.
Les businessman/women que vous êtes, calculeront certainement aussi que 5000 bénévoles + 2400 participants qui payent leur place et tout le reste, ça fait une belle cash machine, euh, dream machine je voulais dire. Ah, ils sont fort ces américains, et encore, je ne vous parle pas de la fondation ironman 😉 C’était la minute de lucidité.
Je démarre le vélo prudemment, cardio autour de 140, 250/260W NP environ. Je double, je double, mais en m’imposant un certain contrôle, hors de question de faire le fou ici. Au bout de 40km je double Anthony Philippe, une bonne référence pour moi. J’espère secrètement ne pas le revoir sur le marathon. A ce moment, le vent se lève, et tout devient beaucoup beaucoup plus dur. L’aéro ne suffit plus. Au demi tour à Hawi, je compte les coureurs, j’ai l’impression d’etre autour de la 300ieme place, mais déjà je sens que j’ai moins de force, je suis plutot vers 230W. Un avion me double alors dans la descente : Sam Guyde, toujours aussi magnifique à voir, puissant, bien posé. Il avait pris un carton juste avant et venait juste de repartir frais comme un gardon (le bougre : 4h43 (dont 5min de pena …)). Je reste avec lui pendant 3, 4km, puis je lâche, trop de watts pour tenir. A ce moment le vent latéral nous oblige à vraiment bien tenir son guidon et pédaler avec le vélo penché sur la droite pour compenser. Je continue à m’alimenter, c’est une barre par heure que j’ingurgite + de la boisson énergétique, mais l’Isotar des ravitos est vraiment dégueu. A se demander s’il ne faudrait pas envisager le ravito perso sur cette course. Certains pro le font bien.
Sur la fin du vélo, c’est à peine 200W que j’arrive à maintenir, pourtant, je remonte encore du monde comme Mathieu et Damien. Ils ont leur trifonction blanche de sel, je vois qu’ils sont secs. Tout le monde a souffert sur ce vélo. Je termine en 4h48, 67ieme temps scratch quand meme, j’aurai pas cru.
Lorsque je pose le vélo, il faut ensuite trottiner pied nu 300m sur la moquette. Je sens les jambes bien raides, le talon d’achille droit tout bloqué, je sens que ça ne veut pas dérouler et que le marathon va etre compliqué.
Run :
Un long calvaire en enfer sur l’ile du paradis
je prends le temps pour mettre de la vaseline entre les orteils (merci Chris), enfiler les chaussettes, les chaussures, casquette, lunette et je pars.
Je pars très prudemment dès le début, à peine 5’00/km (12kmh). Mais ça ne répond pas, meme à ces allures c’est lourd. Il faut plus de 34°C, pas de nuage, le soleil nous crame, avec 77° d’humidité, j’ai lu que c’est plus de 40°C ressenti)
Je comprends déjà qu’il ne sera pas possible de faire la course rêvée, sur chaque ravito je marche, je plonge mes 2 bras dans les poubelles de glace pour me refroidir.Je dois avouer que le coup des manchons de bras fonctionne plutot bien, cela garde la sensation de fraicheur plus longtemps, mais je n’ai vraiment pas l’énergie pour courir. Lorsque je passe la première boucle de 14km, je suis à peine à 10km.h de moyenne. Anthony Philippe m’a repris au bout de6 ou 7ieme km. Pas étonnant. J’encourage aussi Yann Rocheteau, et d’autres beaunois qui me passent. Du coup, je me prends 30sec pour m’arrêter au 15ieme, échanger avec ma famille, et repartir en courant accompagné de ma fille et du fils d’un copain. Moment sympathique de partage et d’encouragement.
Je monte Palani en marchant / trotinnant, puis marchant, comme beaucoup. je repars sous les encouragements du groupe d’allemand Hannes. Je partage alors mon chemin de croix avec d’autres français, et aussi Jeanne Collonge, que j’avais déposé à vélo, et qui finalement me reprend à pied. On partage 2km à discuter, mais la future maman baisse l’allure, et abrège, ce sera plus prudent, quant à moi, je continue en trotinnant.
Bref, c’est la galère, toujours pas un pêt d’ombre, à Energy Lab, on sent la chaleur qui monte depuis la route, et je croise bon nombre d’athletes n’ayant pas fiere allure. Quelle galère, pas question de bâcher, y’en a tellement qui rêverait juste de prendre le départ de cette course. Je continue à regarder tous ces paysages pour tout ceux la, c’est d’ailleurs à ce moment que j’apperçois Craig Alexander (3x vainqueur à Kona), à 7 ou 8 km de la fin, il m’encourage, « allez argon, allez la france » une tape dans la main, trop sympa. Le truc assez irréaliste, mais qui n’est pas improbable à Kona « Anything is Possible » ! Ca me redonner un peu d’énergie.
Finish line
Un bonheur partagé
J’arrive à 2km de la fin, Maelle, ma fille est là, elle part en courant à mes cotés et me donne le drapeau que j’avais apporté. Celui cousu main par mes amis la nuit avant Cozumel, je leur avais promis de l’apporter jusqu’à Kona. C’est chose faite, désormais on court avec Maelle sur Ali Drive, en tenant chacun un bout du drapeau, les spectateurs nous donnent plein d’énergie, allez la france, allez Paris, c’est génial, je la préviens qu’elle risque de se faire attraper par la sécuité, car je sais que c’est interdit, mais jusqu’ici tout va bien. Et à 200m de la ligne, lorsque le couloir se ressert, effectivement, un agent l’intercepte, je finirai tout seul, snif. Elle est récupérée par mes parents et moi je suis récupéré par des bénévoles. Les jambes qui flagèlent, enfin arrivé après 10h26 d’effort. et un marathon en 4h21. Un peu déçu de la perf, mais trop content d’avoir pu partager cette finish line, ça vaut bien tous les chronos du monde.
After race :
je retrouve les copains du team, je suis arrivé quelques minutes aprés Damien, Fred et Mathieu sont là également.
On reste là dans l’herbe à discuter, manger, et attendre d’être libéré pour récupérer nos vélos. Pas possible de joindre ma famille, qui attend, on n’arrive pas à se retrouver, c’est toujours un peu frustrant ces fins de courses qu’on ne peut pas partager facilement avec ses proches, surtout ici, lorsque les portables ne passent pas. (Ah, oui, il a fallu durant cette semaine réapprendre à s’organiser à l’ancienne … bon ok, le soir y’avait du WIFI, mais quand meme, c’est presque Koh-Lanta de s’organiser sans smartphone!)
Bref, finalement on se fait préter un téléphone, mon père vient nous récupérer et vers 21h30, tout le monde est revenu au bercaille.
Conclusion :
Le bilan est très positif.
du partage : faire découvrir ce lieu magique à ma famille, vivre des super moments avec les autres membres de du team,
des rencontres : échanger avec des athlètes, avec des pros, avec nos partenaires,
du plaisir : terminer sur Ali Drive avec ma fille, nager dans le lagon avec mon père, rouler en file indienne avec le team sous l’objectif de sourbier, découvrir Oahu.
Pour la performance, cette année, elle n’aura pas été au rendez vous.
Photo souvenir en famille
A la recherche de l’équilibre
C’est compliqué d’être à la fois, un papa, un fils, un team manager, un team member et accessoirement un athlète. Lorsque je prends du recul, ma meilleure perf date de 2013, ou je n’étais qu’un “simple athlète indépendant”. Mais je reste convaincu que réaliser la course parfaite est faisable et que c’est la force d’un groupe et de mon entourage qui me permettra d’y arriver.
Hawaii est et restera une course très difficile, avec une densité d’athlètes exceptionnelle, une course à l’autre bout du monde, une course d’un jour ou tout peut arriver.
L’autre conclusion, ou plutôt certitude c’est que Hawaii est un lieu vraiment magique, ennivrant. Un environnement où se mélange les éléments : le feu, l’air, l’eau, la terre. Le feu des volcans, la violence du vent, la force des courants, la puissance d’une nature luxuriante. Un environnement difficile, une destination lointaine et pourtant lorsqu’on n’y a gouté, on a qu’une seule envie … y retourner.
et quelques photos du shooting avec l’équipe et Thierry Sourbier
A quelques heures du départ, je sens que ça approche !
le velo est démonté, bien rangé dans la valise, l’appart est encore en chantier, il va falloir tout rentrer dans le sac.
Plus qu’une « petite » journée « Porte ouvertes à Soitec », où j’anime un atelier sur le Sport ! non sans blague … pourtant un atelier sur les outils de reporting financier aurait surement bien intéressé tous les enfants 😉 Et Dimanche matin, ce sera parti ! go pour 24 heures de trajets le temps de faire un demi tour du monde.
La question que tout le monde me pose : « comment me suivre samedi » : dossard 1466
A cette heure, nous devrions etre en route vers Los Angeles, mais les hasard de l’informatique ou de l’administration en a décidé autrement : Petite escale imprévue, et visite express chez ma cousine à Paris.
Le voyage va effectivement être un peu plus long que prévu. Parti à 5h30 de la maison, pour un vol à 10h00, on avait de l’avance !
départ en bus (jusque là tout va bien)
Mais lorsqu’on arrive à l’enregistrement, à 8h30, Mais seuls les 3 billets adultes sont emis. On voit que l’hotesse passe d’un PC à un autre, 30,40 min plus tard elle nous dit que l’Esta de Maelle ne passe pas. Pourtant j’ai bien le papier avec l’acceptation APPROVED !! … On reprend tout à zero, J’ai une experte en Esta juste pour moi ( :o) ), et 2 parents adorables qui comprennent la situation, mais qui me laisse gérer. Bref , je refais l’esta de ma fille, mais ça met »encore invalide » ca coince , on retente, on patiente, on trépigne, et à puis à 9h40 alléluia ça passe ! (ndlr le batch a tourné, la synchro des p**** de serveurs a fonctionné). Je garde mon calme.
Mais plus possible d’émettre le billet de Maelle , système fermé informatiquement. Du coup, on prend une décision. Mes parents courent pour attraper l’avion au vol, mais sans bagages, plus possible non plus d’enregistrer leur bagages.
On se dit qu’il sera plus simple de retrouver 2 billets que 4.
De mon côté, je reste avec Maelle en essayant de trouver une solution sur Lyon . Misère prochain vol au départ de lyon : jeudi. La loose. Je suis abattu, dégouté, blessé. Le gros plan loose !
Et là, Maelle me dit »tu pourrais chercher un avion sur ton téléphone ! » .. aller , on s’y met haut les choeurs.
Finalement je retrouve un billet au départ de Paris lundi matin avec une escale à New York. De 5h et une escale à Los Angeles de 7h également. Retour comme prévu initialement, départ le vendredi 20. On gérera les problèmes d’assurance et de réclamation plus tard.
Dans le train lyon paris
En résumé, nous arrivons sur Paris en train à 14h, nous sommes hébergés par Sabine et nous reprenons un avion lundi matin à 11h30. Arrivé à Kona mardi 11h du matin. Heure locale.
Maelle est ravie de voyager , voir sa cousine sur Paris, puis NewYork, Los Angeles, et moi je ne comprend toujours pas ce qui a merdé. J avais pourtant eu les deux même confirmations pour mon esta et le sien fais en meme temps il y a un mois (AUTHORIZATION APPROVED)
Quelques photos :
Anything is possible (5 bagages à 2 dans le métro parisien, il a fallu trouver des solutions ! j’adore jouer au petit train)
Dernière information : je viens de faire l’enregistrement du vol pour demain : c’est bon ! les 2 billets sont émis (y’aura plus qu’à gérer l’enregistrement du vélo).
C’est déjà un chantier de se qualifier, mais alors, prendre le départ c’est encore un parcours du combattant. Allez, on reste motivé, comptez sur moi pour ne rien lâcher !
Mercredi 12 octobre – Partner’s day
Bon la suite de l’aventure ….
Le plan s’est finalement déroulé comme prévu ! Enregistrements sans encombre à Paris, j’ai juste du monter à 150pulses … le gars qui controle une à une chaque ligne du billet, ça prend des plombes, puis le checkin des bagages, pourquoi vous avez autant de sac, où allez vous etc …
Les moments sympa aussi on le douanier fouille la valise de ma fille (bah oui, champoing et gel douche, c’est pas autorisé!), puis passage des douanes américaines, toujours un grand moment de convivialité ! …. Mais bon, finalement tout s’est bien déroulé, en tous les cas, nous sommes arrivés avec nos bagages !
Cela aura été beaucoup de fatigue et de stress, mais de super moments partagés avec ma fille, génial ! Maintenant, place au repos et on se concentre sur la course.
Il a juste fallu trouver quelques couvertures pour dormir dans l’aéroport de Los Angeles, s’occuper un peu et arrivé le mardi matin (mardi soir heure FR) à Kona.
Premiere journée bien occupée, Visite partenaires, parade des nations.
Puis seconde journée, le mercredi, on remet ça : Shooting pour les skechers (partenaire running), puis shooting sur le vélo, puis soirée avec Argon, rencontre avec Craig Alexander (3x vainqueurs Hawaii en PRO).
Demain, jeudi, on se repose un peu !
Dessin avec Maelle dans les aéroports
Jeudi 12 octobre
Ce matin, petite natation en mer histoire de se décoincer les articulations, enchainé avec une course à pied. Il fait chaud, faut vraiment se protéger du soleil et s’hydrater. Mais ne surtout pas boire que l’eau d’ici (filtered water … aucun sel minéraux dedans !) … donc on complète avec des compléments minéraux.
Apres midi, repos, et ce soir, cérémonie officielle d’ouverture de l’ironman.
Le vendredi sera consacré à la dépose du bike, derniers préparatifs dans ce lieu magique.
Vendredi 13 octobre 21h00
à moins de 10heures du départ, une grosse pensée à tous ceux qui m’ont accompagné jusque là : mes parents et ma fille qui m’ont suivi au bout du monde, Delphine et Emma qui ne m’ont pas suivi, mais qu’aurait bien aimé :-/ , mon kiné nico, mon coach Pierre, tous les collègues, les potes de club, les potes de team, les potes de tri, les potes d’école, les potes de colleges, et vous autres qui me lisez !
Après une qualification obtenue il y a presque un an chez les mexicanos, merci encore Guillaume pour l’accueil, l’année s’est vite écoulée, beaucoup de courses, plein de super moments. Désormais c’est LA course, celle qui fait peur, peur de se planter, peur de réussir, mon seul Ironman cette année, l’impression d’etre encore un rookie devant ce monument. Plaisir, Passion, Partage, Performance resteront les maitres mots pour allez au bout, ne rien lacher, penser à la chance que j’ai de vivre ce rêve, meme quand ça fera mal.
Samedi 14 octobre 23H00 – Compte rendu de course
Allez, un petit CR, avant de se coucher, la tete pleine d’image, les jambes pleines de courbature et le dos plein de coup de soleil.
Le plan défini avec le coach c’était 1h08 / 4h49 / 3h19.
La journée avait bien commencée avec un 1h07 dans l’eau, 1029 ieme sur 2400. La mer était bien agitée, pas mal de vagues, du coup j’étais plutot content du résultat.
Sur le vélo, je signe le 67ieme temps du jour, en 4h48, j’ai géré les 120premiers km, cardio bas, watts dans les clous, je double et redouble. Bref, normal. Je m’alimente correctement avec les barres de céréales habituelles. RAS.
Mais à 60km de la fin, ça commence à coincer, je baisse carrément l’allure. Je le craignais, je vous disais que j’avais peur, là je paye le manque d’entrainement sur septembre, les 60h de trajet, les sollicitations partenaires ces 2 derniers jours et du coup, je termine le bike sur la réserve. Je me dis que le marathon risque d’etre très compliqué.
Je démarre celui ci prudemment, 11 ou 12km/h, mais rapidement la chaleur étouffante me force à m’arrêter, alterner marche / course. Hors de question d’abandonner (un Ironman, surtout celui-ci, ça se termine, en rampant s’il le faut, mais ça se termine! « et pis c’est tout! »), mais je me prépare à un long calvaire. Seuls les 10 derniers kilometres seront corrects, avec un petit 12km/h. Bilan : 4h21 pour couvrir la distance.
Mais du coup, le truc cool, c’est que j’ai du temps, du temps pour en prendre plein les yeux, la mer, les palmiers, les encouragements, ces longues files de coureurs sur la Queen K. J’ai bien pensé à tous ceux qui étaient derrière leur PC, et je me disais, que je profitais un peu pour vous ! Bref, ça compensait largement la souffrance physique (du moins, c’est ce que je me disais! … methode Couet).
J’ai aussi eu le temps d’encourager les copains du team, de discuter avec quelques concurrents…
Et le clou du spectacle, l’arrivée. En 2013, j’avais fait un mano/mano avec Stephane Bernard jusqu’à la finish line.
Cette année, j’ai couru le dernier km avec ma fille, d’abord cote à cote, puis en faisant voler le drapeau français (cousu main par Guillaume et Paola, mes amis de Cozumel). La foule en délire sur Ali Drive, allez Paris, vive la France, et ces émotions partagée avec ma fille, génial !!
Ce sera l’image que je garderai de ce Kona 2017, le chrono, lui, on l’oubliera vite 10h26 (comme un copain me disait, ça arrive meme aux meilleurs : Cette année, Frodeno, le vainqueur sortant 2015/2016, a couru son marathon en 4h01 !).
Bises à tous, je file me coucher, demain, on va tenter d’aller voir les dauphins en liberté en canoé pas loin d’ici.
xavier
Finish line – kona 2017
Y’a un truc qui a merdé, … soit celui qui m’a mis la creme n’a pas tout compris, soit la creme de l’organisation était périmée … mystère … heureusement, ya la biafine :o)
Bonne nuit les petits !!
Jeudi 19 octobre
A quelques heures du départ, voici quelques photos de ces derniers jours. Passage express à Honolulu, sur l’ile de Oahu.
Une énorme métropole américaine les pieds dans l’eau, lieu historique d’un des tournants de la 2nd guerre mondiale avec l’attaque de Pearl Harbor, mais aussi capitale mondiale du surf, inventé par un certain Duke, Hawaiien né en 1890 a qui une statue a été hérigée sur la plage de Waikiki.
Mais avec un peu de patience, en prenant le bus, on arrive à sortir de la ville et faire le tour de l’ile en quelques heures pour 5 dollars. Cool !
70.3 de Vichy, 4h16 (0h36, 2h12, 1h22) 37ieme au scratch, 2ieme de la catégorie, une course vraiment aboutie.
Il y a 4 ans, en rentrant dans le team, je me savais capable de faire un top10 sur une course à label, d’aller chercher un slot, mais monter sur le podium, c’était inimaginable, c’était pour les autres, les top athlètes, pas pour moi …
Et là, 3 courses labelisées (IM Cozumel, 70.3 Aix, 70.3 Vichy) , 3 podiums, un coup de chance, la maturité du quadra grisonnant, le changement de catégorie ?
Un coup de chance?
Souvent, lorsqu’on loupe son objectif, c’est facile de trouver des explications (la nutrition, la blessure, le matos, les concurrents, la fatigue …) , mais lorsque tout se déroule sans accroc et que ça dure, c’est aussi intéressant de comprendre, pour tenter de reproduire et aussi de partager son expérience.
Le changement de catégorie ?
Effectivement je viens juste de passer M40, mais si on analyse un peu les temps détaillés sur les 2 Half Vichy et Aix, le changement de catégorie n’aurait eu aucune influence sur mon classement, je serai quand même sur le podium en M35. Et concernant Cozumel, c’était ma dernière course en M35, l’année de mes 39ans.
Une meilleure natation ?
J’ai amélioré, ma natation? … loupé, plouf dans l’eau ! C’est même pire qu’avant depuis que je me suis à nouveau abimé l’épaule début Mai. A Vichy, j’ai nagé en 36 minutes … bouh bouh bouh …
Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin
Il faut donc chercher ailleurs. C’est donc à tous ceux qui m’entourent que j’attribue ces progrès et cette constance :
* mes collèges, ou plutôt, une bande de furieux qui se lèvent le mercredi matin pour faire du derrière mobylette :o) les mêmes avec qui on se tire la bourre le midi dans les champs de maïs. Avoir une équipe, des sparing partners, c’est hyper important, pour se remotiver lorsque c’est nécessaire, se taper des 500m à bloc lorsque l’envie n’est pas là! En plus mon entreprise m’aide, et du coup, c’est une foule de collègues qui sont derrière moi, qui m’apporte l’énergie nécessaire.
* ma compagne, Delphine, qui se lève 3 fois par semaine pour aller nager (je sais pas comment elle fait !) … avec qui je partage quelques footings, et qui me donne motivation et confiance, C’est hyper important d’être compris et supporté par son conjoint lorsqu’on fait ce sport. Et lorsqu’on partage la meme passion c’est encore mieux !
* mon team , Team Argon 18 France : des top athlètes toujours de bons conseils, et ce groupe qui produit une réelle motivation. Et aussi des partenaires qui nous permettent d’aborder ces courses avec de super condition, mais soyons honnète, c’est pas ce qui a changé cette année.
* mon coach, Pierre, qui me permet d’être serein sur mes entrainement, ne pas avoir à penser, à douter, ne pas se demander si j’en fais trop, ou pas assez. C’est autant d’énergie que je peux mettre à autre chose
* sans oublier famille, potes, pote de club, et mon kiné as usual !
L’importance de mon coach
Parmi toutes les personnes que j’ai cité, je pense mon Coach est la plus déterminante. En Octobre 2016, je décide de m’entourer et demande de me faire mes plans à un pote du team, mais aussi une référence en la matière : Pierre Massoneau. Meme si je coache moi même avec succès plusieurs athlètes sur Ironman, je sens que j’atteinds les limites du système.
Au départ, ça ne change pas fondementalement ce que je faisais, mais après bientôt un an, je dois conclure que c’est la bonne recette.
Mais qu’a-t-il changé?
J’en fais un peu moins, environ 8/9h de moyenne depuis le début d’année (contre 11 à 12 les années précécédentes). Mais plus régulier, uniquement de la qualité, un peu plus de récup. Et surtout la confiance en soi, pas une fois dans l’année j’ai douté ou remis en question la charge réalisée. Il faut aussi dire, que n’ayant pas de qualif à aller chercher, j’ai abordé toutes les courses sans aucune pression, et les résultats sont là quand même!
Sur le vélo, il m’a fait baissé la cadence de pédalage (75rpm et 53×11), baisser les watts, baisser le cardio, et finalement augmenter la vitesse ! Beaucoup de longue série en Z2, et aussi des séances de Haute Intensité en Z6, et du renforcement musculaire en Z3.
Et à pied, là aussi c’est uniquement de la qualité, jamais très long.
Il y a que la natation qui pose problème, mais avec les blessures, pas facile de progresser, pourtant avec 2 ou 3 min de moins, ce serait la premiere place du podium assurée :-/
Finalement, il m’a apporté de la sérénité, de la confiance, qui me permette de mieux gérer et d’exprimer pleinement mon potentiel.
Half Ironman de Vichy
L’avant course
J’ai abordé cette course le dernier weekend des vacances, après 3 semaines en famille, en Bretagne. J’ai pu durant les 2 premières semaines m’entrainer 12h/semaine. Au final j’étais bien rincé, pas long, mais efficace. Notamment 3 grosses journées : J1 140km @ 34kmh 247NP/ J2 145km @ 34kmh 242NP/ J3 1h30 à pied avec 1h @ 14kmh. Le cardio ne montait plus, j’avais les jambes lourdes.
« les jambes lourdes »
La dernière semaine juste avant Vichy, je n’ai quasiment rien fait (1h30 de récup à vélo le lundi et un footing matinal le mercredi (sans sensation, cardio à 110 …) ) puis, 2 jours à piétiner au Puy du Fou (génial !) Du coup, j’aborde la course du samedi sans trop savoir ce que j’allais donner.
La course
La natation n’est pas terrible, parti 5min après les premiers, sans combinaison, je passe les 1000m en 18min et boucle les 1900 en 36min ! Bref, je démarre le bike avec 200 ou 300 mecs athlètes devant moi.
Sur le vélo je suis la consigne : 280NP, (puissance à fournir), le cardio reste stable entre 140 et 145, je double pas mal de monde (15ieme temps scratch), et sans faillir, arrive à la T2 avec 41kmh de moyenne (277NP réalisé & 272 Watts).
Le parc à vélo compte pas mal de monde, mais c’est un peu faussé à cause des 5min du départ.
Sur la course à pied, je me sens bien, je démarre à 15km/h (3’58 exactement), ça passe bien, le cardio monte à 145, puis j’accélère après 3km, 15,5 (3.’50), le cardio décolle à 155, ce qui est énorme pour moi, parfois, meme sur des séances de vitesse, je ne dépasse pas 150. Et pourtant ça tient.
Et là je fais le bilan : pas mal au pied, pas d’ampoule, pas mal au bide, pas soif, pas trop chaud, bref, aucune excuse. Le seul maître à bord c’est moi. Je me sens fort, je repense aux séances avec des blocs de 1heure @14kmh, c’était dur, mais c’est passé. Bon, là, cela va plus vite, finalement, le Pierre ne m’a jamais fait courir sur ces allures, jamais de Z3, je le dis moi meme, ça ne sert à rien. Mais là, mon corps se souvient et je tiens l’allure sans faillr, je gueule régulièrement pour tenir le rythme et la motivation, continue à alimenter le moteur, un peu d’eau, un peu de coca, un gel tous les 5km. Jusque là tout va bien.
« Inoxydable »
Franck m’annonce que je suis 3ieme, j’ai du mal à y croire, mais c’est bon ! Puis que le second est en train de craquer. Je commets à 4km de la fin une erreur, je m’asperge d’eau la tete et ça tombe sur mon ventre, et immédiatement je prends des crampes d’estomac. Merde … Pierre me l’avait bien dit, JAMAIS d’eau sur le bide, ça peut tout perturber (les petites bestioles qu’on a tous dans l’estomac sont tres sensibles au froid…) . 1km à serrez les dents, et ça passe. Je continue à me concentrer sur les mouvements de bras, à penser aux copains, à nos filles qui sont à l’arrivée, beaucoup de personne m’encourage sur la parcours. Rien ne peut m’arrêter, je suis inoxidable, je me le rappelle en boucle. Je ne regarde plus le cardio qui tape à presque 160, et c’est la ligne d’arrivée ! 3’57min/km de planifié, 3’58min de moyenne au Garmin, job done !
Encore un sacré palier de passé moins de 50 jours avant l’objectif de l’année : Kona.
La Qualif en couple pour les mondiaux 2018
Plus tard dans l’après midi, on enchaîne l’ironkid avec les enfants, puis la cérémonie protocolaire des podiums et ensuite les slots pour les Championnats du Monde 70.3 2018 qui auront lieu en Afrique du Sud.
Ils démarrent par les filles, arrive la catégorie W40, Delphine, qui s’est classée 10ieme sur le 70.3 ne se fait aucune illusion, 2 slots dans sa catégorie. Et finalement, le Roll Down remonte jusqu’à la 9ieme concurrente, qui ne prend pas … YESS !! Elle est appelée et me pète le tympan ! Quant à moi, pas de surprise avec une 2nd place pour 4 slots, je suis appelé et prends la qualif (as usual 😉 ! … presque ).
Nous irons tous les deux en Afrique du Sud, quelle journée !
(…) quelques jours plus tard, je prends conscience de ce que nous avons réalisé en relisant les commentaires et réactions sur facebook. C’est vraiment pas commun de se qualifier en couple ET sur la même épreuve. Même si Delphine a eu un peu de chance, c’est quand même assez génial ce qui nous arrive.
Conclusion
j’ai écrit ces lignes pour vous faire partager un peu ces moments, pour m’aider aussi à comprendre les facteurs clefs de succès (on sent la formation Chef de Projet 😉 ), et peut être vous donner des clefs pour vous aussi progresser.
Si vous êtes arrivés jusque là, je peux vous dire “merci pour votre attention”, et à très bientot pour de nouvelles aventures. la suite? #roadtokona
Hello, ça fait pas mal de temps que je n’ai pas publié sur ce blog, pas mal d’occupation, en particulier, bien occupé à lancer le site du team, https://www.teamargon18france.eu que je vous invite à visiter si ce n’est pas déjà fait. Occupé aussi à m’entrainer un peu, et toujours suivre quelques athlètes.
Début de saison très positif – 5 Triathlons, de belles places au scratch et 4 podiums chez les vétérans (et oui, cette année je suis passé chez les quadra ! faut bien qu’il y ait quelques avantages), mais aussi l’épaule gauche qui couine depuis la course d’obstacle dans la boue de fin mai, et le tendon d’achille droit qui reste inflamatoire depuis la prépa du 10 bornes de Moirans (36’30) en mars. La vieillerie qui s’installe?
22 mars – 10km Moirans – 76ieme 36’30
29 mars – Aquathlon de Grenoble – 25ieme
9 avril – Triathlon Sprint par équipe Chattes – 7ieme – 1er AG – 1h08
16 avril – Triathlon Sprint par équipe Montelimar- 11ieme
14 mai – 70.3 Aix en Provence – 45ieme – 3ieme AG – 4h29
4 juin – Half Iron Doussard – 8ieme – 2ieme AG – 4h14
10 juin – Triathlon L Salagou – 7ieme – 1er AG – 4h21
Petit retour en image :
Matos :
Quelques nouveaux partenaires par rapport à l’an passé :
Skechers Performance pour les chaussures de running
Zone 3 pour la combinaison (modèle Vanquish, vraiment content, ça me fait pas sortir en première ligne, mais les quelques secondes de gagnées c’est toujours ça)
BV Sport pour les tri fonction (avec et sans manches). confort ++
Question entrainement, je suis avec attention les conseils de Pierre Massoneau, mon coach depuis Octobre 2017, et je dois dire que les résultats sont là.
Qu’est qu’il a changé? La question que beaucoup me pose …
Bon, je pourrais pas livrer tous ses secrets, mais globalement, on a pas mal travaillé pour gagner en force et puissance. Tourner les jambes moins vites, faire encore baisser le cardio, et du coup, aborder la course à pied avec plus d’énergie.
Un exemple de séance : 4x 11min / récup 4min en Z3 mais avec des cadences précises : 80 puis 70 puis 60 puis 70
Ca donne me fait passer pas mal de temps sur le 53×11, dès qu’il n’y a a pas de vent ou que le profil est légèrement descendant. Et le cardio reste à 140 où avant j’étais plutot à 145/150. Du coup, sur Aix ou Doussard, je tourne plutot à 75rpm de moyenne et 145 pulses (a comparer à mes 105rpm et 152 pulses à Klagenfurt en 2009! … il y a eu un sacré travail depuis ce temps).
Pour la course à pied, on travaille aussi le renforcement en travaillant en sous-cadence. Par exemple : des séries de 4min allure IM mais en alternant 180/170rpm.
Et puis, finalement, j’ai l’impression d’en faire presque moins que lorsque je m’entrainais tout seul. Surement que je prends plus le temps de récupérer, et puis le fait de ne pas avoir une qualif à aller chercher à tout prix sur un ironman, fait aussi baisser la pression.
Je me réserve des cartouches psychologiques, et familiales pour aout/septembre lorsque je serai dans le dur de la préparation pour Hawaii. A ce moment là, il faudra charger la barque, et borner un peu plus. Mais pour le moment, je me préserve.
La suite du calendrier?
14 juillet Aquathlon du Bourget
16 juillet Triathlon L de Val de Gray
26 aout 70.3 Vichy
23 septembre Half Ironman par équipe Paladru
14 Octobre – Ironman d’Hawaii pour terminer en beauté !
Après trois années bien remplies par des ironmans, l’année 2017 sera plus sage. La qualif étant in the pocket, Kona sera le seul ironman la saison, et le seul gros objectif.
En attendant, je vais pouvoir travailler mes points faibles, et me faire plaisir sur des Half Ironmans en espérant gagner un peu en vitesse tout en passant le cap de quarantaine fin mai !
La saison a été lancée par un stage de cohésion avec le Team Argon 18 à Vittel, nous étions tous réunis, sans exception ! Cela a été un moment assez fort, qui nous a permis de rencontrer les petits nouveaux (et la petite nouvelle), de nager un peu (4 séances dans le WE) et de repartir avec le coffre plein de matos.
Désormais, toujours accompagné par Pierre Massonneau pour le coaching, je regarde la saison qui arrive , dans les grandes lignes :
Février/Avril : travailler sa natation, préparer un 10km (objectif sub35′), et démarrer par quelques tri par équipe
Mai/Juin : des halfs ironman, du volume puis un peu de récup
Juillet / Aout : un peu moins de course, vacances en famille et Vichy en 70.3 fin Aout
Septembre / Octobre : prépa finale pour Kona
et dans le détail :
dimanche 19 mars 2017 Aquathlon Grenoble
dimanche 26 mars 2017 10km FFA Moirans
dimanche 2 avril 2017 Grenoble Vizille – course à pied 22km
dimanch 16 avril 2017 – Triathlon S par équipe Montelimar
dimanche 14 mai 2017 70.3 Aix en Provence
samedi 10 juin 2017 Triathlon – Salagou L
dimanche 16 juillet 2017 Triathlon – Val de Gray L
Cette semaine, j’ai pu tester un nouveau produit, qui risque bien de révolutionner le monde de la course à pied dans les années à venir. Une semelle connectée dôtée de capteurs qui enregistrent un tas d’informations : puissance, vitesse, force d’impact, cadence etc … … et bien sûr, toutes les données arrivent sur la Garmin ou dans Strava.
Une application permet ensuite d’analyser les données et propose des exercices pour améliorer sa foulée. Pour l’instant c’est encore un prototype qui sera présentée par cette jeune startup française (FeetMe) au CES à Las Vegas en janvier prochain. Fondée par une poignée de jeunes ingénieurs polytechniciens il y a 3 ans, ils ont d’abord développé une semelle à destination du médical (diagnostic, correctif, suivi …) . Désormais c’est un produit grand public, conçu pour les sportifs qu’ils sont en train de mettre au point.
La semelle ressemble à une semelle orthopédique, un peu plus épaisse qu’une semelle de propreté, elle pèse à peine 30 grammes. Le modèle commercial devrait être encore plus léger. Les 25 capteurs sont moulés dans la masse, on ne les sent pas du tout. La partie enregistrement et transmission (ANT+) est placée sous la voute plantaire.
Les semelles se rechargent (bah oui … comme tout les appareils connectés) par induction, il suffit donc de mettre un petit boitier branché sur secteur dans les basquettes pour qu’elles se rechargent. Les batteries tiennent à ce jour 12 heures environ. Mais dans les années à venir, avec les nouveaux matériaux (comme le FD- SOI, un matériau fabriqué par mon entreprise Soitec), on peut penser que l’autonomie ira en augmentant. A titre d’exemple, les nouvelles montres GPS basée sur le FD-SOI tiennent plus de 30 heures avec GPS et Cardio allumé.
Bref, la transformation digitale est en marche y compris du côté du running … ça ne nous empèche pas de continuer à courir pied nu de temps en temps 😉 mais cela laisse présager de nouvelles manières de s’entrainer, de quantifier ses sorties. D’ailleurs, Trimes, qui n’est jamais le dernier de la classe, vient de sortir un article intéressant sur le sujet : Normalisation de la puissance en course à pied
Ci-dessous, le petit témoignage que j’ai fait pour FeetMe :
J’ai pu faire quelques tours de pistes, a priori, j’ai bonne cadence d’appui, mais je manque un peu de puissance verticale (d’après l’application), et j’ai un léger déséquilibre droite/gauche… à suivre … Je devrais pouvoir continuer à tester le produit après sa sortie commerciale, restez connectés 😉
Lundi 28 novembre : cérémonie, podium et qualification pour Hawaii 2017
Mardi 29 novembre : dernier jour sur l’ile, visite de l’école de sammy
vendredi 18 Novembre 2016 :
Après la déconvenue de Vichy fin Aout, j’ai pris quelques jours de réfléxion, mais la motivation et la forme étant toujours là, je me suis vite projeté vers une fin de saison tropicale … direction l’ironman du Mexique, à Cozumel, une petite ile au large de Cancun. La destination est bien connue des triathlètes, en plus j’ai un vieux copain des années vélo (1995) qui habite sur place.
Pour m’accompagner dans cette aventure, j’ai demandé à Pierre Massonneau de me préparer un planning d’entrainement sur les 2 mois de la préparation.
C’est un gros changement pour moi, mais je savais bien que mon auto-coaching trouvait ses limites. Mon nouveau coach a très vite identifié mes limites et mes points faibles, eta apporté des réponses avec des exercices adaptés.
Par exemple, nous énormément travailler la force sur le vélo (rouler en 53×12 à 40km/h à 70tours/minute, puis faire des combinés sessions de course à pied + PPG (Chaise 45″ + squat …). Pour la natation, rien de révolutionnaire, ce sera le travail de l’hiver prochain avec mes 2 épaules désormais réparées.
et comme disait mon grand-père … à deux on est trois fois plus fort 😉 … je confirme !
L’arrivée de la neige et du froid, m’a contraint à passer encore plus de temps sur le home trainer, et meme certaines sessions de course à pied sur le tapis de course … et quelques séances avec le chauffage dans la salle de bain (acclimatation ….)
et le résultat au bout de 4 heures de home trainer : 4 cuissards, 4 paires de chaussettes, 5 serviettes, 9 bidons, 7 barres énergétiques …) :
En attendant, à 10 jours de la course (27 novembre), tous les voyants sont aux verts et l’envie est très présente. L’objectif est d’aller chercher un slot, ce qui passera par un podium (il devrait y avoir 3 ou 4 places dans ma catégorie). Bref, il ne faudra pas chômer.
Départ en avion le Mercredi 23 novembre … la suite bientot.
[+ info] :
décalage horaire : – 6heures
départ de la course : 13h30 (heure FR) – dimanche 27 novembre
fin estimée : 21h30/22h00 (heure FR)
température locale : 25 à 28°C (a priori) … et beaucoup de vent sur 1/3 du parcours
parcours natation : une ligne droite de 3,8km avec un peu de courant favorable et des vagues
et meme si 2016 n’est pas terminé, tous les autres membres du team ont le regard tourné vers 2017. et de nouveaux partenaires seront là pour nous accompagner :
Vélo démonté et mis dans la valise, ne reste plus qu’à faire le sac et ne rien oublier
Programme du mercredi :
5h00 : Gare routière de grenoble pour le bus
7h25 : décollage direction Paris Orly
puis changer d’aéroport direction Charles de Gaulle
12h30 décolage direction Cancun
17h30 heure locale arrivée
reste à aller au port (une heure en taxi ou navette … faut éviter le bus pour ne pas se faire piquer ses affaires … on va éviter)
vers 20h00, attraper un bateau navette (un par heure), pour 30min de traverser
trouver le Cyber coffee en face de l’embarcadaire et prévenir mon pote Guillaume que je suis arrivé
manger un truc (ok, pas n’importe quoi 😉 ) et …. dormir !!!
si le plan se déroule sans encombre, alors, ce sera déjà une belle épreuve de passée
Jeudi 24 novembre 2016 :
Bien arrivé au Mexique, enfin, bien arrivé sur l’ile. Le voyage s’est quasi déroulé sans encombre, j’avais donné RDV à 20h30 dans le bar en face de l’embarcadère à Guillaume, le pote qui m’héberge, et finalement je n’ai eu que 45min de retard. (sur 20h de voyage, c’est pas mal !)
Le voyage : première épreuve !
Tout le début s’est passé comme prévu, voiture/bus/avion. Petite surprise arrivé à Orly, faut que je gère mes valises, jusqu’à Charles de Gaulle en bus. Retrouvaille en chemin de mon pote de team, le parisien Foufou. Puis 9h d’avion jusqu’à Cancun, arrivée 16h50 heure locale.
Petite pause immigration bagage
Là, ca se corse, 1 heure d’attente (pas loin de 2000pers dans le hall) pour passer immigration, de l’autre côté de la vitre, les bagages qui commencent à arriver … pourvu qu’on me pique pas un sac …. bref, je retrouve de suite la valise vélo, par contre, 40min plus tard, toujours pas de sac.
…bon, je commence à remplir le formulaire de bagage perdu, quand finalement le gars va vérifier derrière, le sac était tombé du convoyeur. ouf !
Ensuite, trouver un taxi, j’ai enfin le ticket pré-payé, quand je retrouve à l’extérieur les 40autres personnes qui ont aussi le ticket … au put… nous ne sommes pas arrivés!
Finalement, en discutant, je fais copain avec des Danois d’origine Argentine, qui me dégotent un taxi pour aller avec eux à Playa Del Carmen 60km plus loin. Je suis enfin dans le taxi vers 19h15 … not too bad 😉
Promenade en mer mouvementée
20h00 , arrivé à Playa Del Carmen, il ne manque plus qu’a traverser les 500m de ruelles pavées avec la valise à roulette ( ;-/ … ça m’ fait un peu de muscu) pour trouver un ferry boat, qui part toutes les 2heures. Inextremis je choppe le bon ferry (le prochain était à 22h00) et m’installe avec un autre triathlète bien à l’avant, tous les mexicanos étaient eux à l’arriere ….
Au bout de 5min de mer, je comprends … ça souffle, ça secoud dans tous les sens, les vagues aspergent le bateau, les dents de la mer rôdent, tandis les miennes commencent à bien baigner au fond, surtout bien respirer … on se décale au fond du bateau avec les autoctones (eux devaient connaitre la météo, et puis regarder les dauphins tout à l’avant du bateau quand c’est la nuit noir … c’est un peu comme regarder les étoiles en plein jour), le gamin de l’italien dégueule de partout, la petite mexicaine aussi ! et moi je sers les dents !
et quand il fait beau et jour, c’est sensé à ressembler à ça (merci google) :
ouf, 40min plus tard, bien content d’arriver sur la terre ferme !
Jeudi première journée ventée
après une courte nuit, 22h00 – 5h00, je me fais réveiller par les coqs des voisins. Mon pote, est déjà à l’oeuvre, il fait des patisseries françaises dans son arrière cuisine et sa copine , Paola, les vend en porte à porte … mais bientot, ils ouvriront une boutique.
Nous allons à l’école conduire Samy, le fils de Paola. C’est la fête de la dinde, Thanks Giving, une fête américaine importée ici. La culture américaine est très présente. Les gamins parlent tous anglais et espagnol, ici, vivent les descendants des mayas, ils essayent de préserver aussi leur culture.
Puis montage du vélo, et petit tour de l’ile histoire de tester ce fameux vent … bon, je vais être honnête, si ça souffle pareil dimanche, ça va etre un sacré chantier !
Retour à Cozumel, je récupère le dossard et on termine la journée rapidement. Récupérer Samy après l’école, à 14h00, quelques course et on prépare le déjeuner qu’on prend à … 15h30.
A 16h00 je pars pour une petite sieste qui s’est prolongée jusqu’à 4h00 du matin … Bref, je crois que je vais rester sur une rythme couché tôt, levé tôt afin de ne pas être trop déphasé dimanche matin (levé 4h00, et départ de la course 7h30).
lévé 4h00, petit dej direction le parc à vélo pour finaliser la monture, puis transfert en navette vers le départ de natation.
07:30 départ dans des eaux cristalines et chaudes (en fait c’est la mer des caraïbes) 1h04 plus tard, je sors en 33ième position de ma catégorie.
08:35 c’est parti pour 180km de vélo en 3 tours. Je respecte bien les consignes du coach, pas trop vite, être patient. Je remonte en 5ieme position de la catégorie au bout d’un tour et termine en 4ieme position au bout des 3 tours avalés en 4h52. Personne ne m’a doublé, sauf un italien, parti comme un balle, je l’ai suivi 10km avant de le laisser filer et finalement je le reprends à 20km de la fin ! Après analyse des classements amateurs, on signe quand meme les 22 et 23 temps sur cette partie vélo. (avec 18 pros devant nous) – 270W je crois pour ma part, beaucoup plus régulier que d’habitude.
Houston we got a problem
13:27 départ du marathon. Dès le début, je n’y arrive pas, trop dur, trop chaud, les pires idées noires me traversent l’esprit (abandonner, tout arrêter ces XXpp%$1# d’ironman, je suis bon à rien, la peur de décevoir … etc … la classique !) Puis je repense à Jan Frodreno qui a gagné Hawaii en Octobre dernier, qui avouait dans une interview avoir eu l’idée d’abandonné 3 fois, tellement s’était dur ….alors qu’il était en tête du marathon …
Problem solving
Bref, oui, j’ai un probleme, impossible de courir vite, je crêve de chaud, je sens que le moteur est en surchauffe et j’ai des idées noires plein la tete. Mais a tout probleme s’applique des solutions (sinon, y’a pas de probleme).
Donc une prise quelques décisions s’impose : Casquette à l’envers pour protéger la nuque, glaçons sous la casquette, pause en marchant sur le stand de ravitaillement, pensées positives (regarder la mer à gauche, sourire au public, penser aux potes, à la famille, aux collègues, à mes amis supporters levés depuis 4h30 …), et réduire l’allure. Et puis des marathons qui ont mal commencés, j’en ai déjà vécu plus d’un, et c’est même plus facile à gérer que l’inverse (cf Vichy 2016)
Je me fais rapidement doubler par 2 gars de ma catégorie avec qui j’avais ferraillé durant la partie cycliste, je repasse 6ieme, entre autre le fameux italien qui galope aussi à plus de 14kmh, et moi c’est a peine 12. Tant pis, il sont trop forts pour le moment, mais une course s’est long.
Be patient, ton heure viendra
2nd tour à pied (y’a trois tours), je stabilise les écarts, je revois régulièrement ces gars devant moi au demi tour, sans connaitre ma position exacte je sais juste que le premier de la catégorie est parti sur le marathon avec 7min d’avance sur moi, et je sais aussi qu’il n’y a pas énormément d’amateur entre moi et les pros. Mais au second tour, les gars qui attaquent tout juste le marathon commencent à se méler à nous , alors ça devient presque impossible de savoir où j’en suis. En plus y’a pas de distribution de chouchou de couleur pour identifer le nombre de tour que chaque concurrent a effectué.
Question allure, je continue la stratégie : marcher à quasiment tous les ravitaillements, prendre des glaçons sous la casquette, une verre de coca et un autre de boisson énergétique et m’arroser avec de l’eau, … d’ailleurs j’ai les pieds qui commencent à faire floc floc , je crains le pire question ampoule.
Last chance
Au début du troisième tour, mon ami me rappelle que j’ai pas fait 5000km pour rien, (et j’apprendrais plus tard, que le drapeau Français qu’ils avaient, ca a été cousu mains jusqu’à 1h00 du matin la veille ….) alors faut que je me ressaisisse … mais j’y compte bien ! je commence à aller mieux, en plus le soleil commence a être bien bas, donc plus d’ombre et moins de chaleur.
Je suis a priori revenu en 5ieme position, puis je double le brésilien qui semble être dans un mauvais état, je pousse mon cri de guerre, je suis en mode « mission commando », comme me l’avait dit mon coach, et là, ce ne sont plus les aptitudes qui comptent, mais l’attitude, faut avoir faim, être un guerrier! Je change la casquette de sens pour me faire des oeillères et être encore plus concentré. Je ne m’arrête plus sur les ravitos, prends tout au vol, verre d’eau envoyé sur le visage + cri de guerre à chaque fois, pensées positive, et hop, je double le fameux italien, mais c’est un mexicain qui arrive de l’arrière et qui me passe à toute allure. Bon, je sais pas où j’en suis, mais de toutes les manières il reste désormais que 7km, faut tout donner. Pensées positives pour dépasser la douleur. Entre les gars qui craquent et ceux qui remontent, le podium a changé au moins 4 ou 5 fois durant toute l’épreuve pédestre. Je sers, les dents, plus que 3, plus que 2, plus que 1km … ça commence à sentir la fin !
2- le français (moi) : en 9h29 (36 ieme au scratch) (Nat: 1h04 / velo : 4h52 / Course 3h25)
3- le brésilien : en 9h31 (39 ieme au scratch)
4- l’italien : en 9h35 (40 ieme au scratch)
5- un autre mexicain : en 9h40 (44 ieme au scratch)
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a été serré ! Demain j’irai donc à la cérémonie des podiums et je monterai sur mon premier podium sur Ironman ! Cocorrico
Conclusion
Toujours y croire et rien lacher, si c’est dur pour toi, c’est dur pour les autres et tout le monde peut craquer (faut juste éviter d’être celui-là!)
et je terminerai par un petit clin d’oeil à une série bien connue :
3 photos de la course :
Lundi 28 novembre 2016 :
Cérémonie protocolaire
Quelques photos de la cérémonie. Je retrouve les 2 français avec qui j’ai fait le vol Paris / Cancun … et nous repartirons tous les 3 avec un morceau de pierre de 5kg dans la valise … Alain 1st en M55, Thierry 1st en M60 et moi 2nd en M35
Sur le podium, Sammy (le fils de mes amis) m’accompagne, trop content le gamin !
D’ailleurs demain , avant de repartir pour la Fance le soir, j’irai dans sa classe faire une petite intervention, histoire de parler de sport, de triathlon, mais aussi de réussite, d’engagement, de bien travailler à l’école, de bien se nourrir, et de l’intérêt de pratiquer une activité physique. Tout un programme !
Mardi 29 novembre 2016 :
Dernier jour sur l’ile, je suis allé rejoindre Sammy à l’école comme prévu. Et finalement, j’ai fait deux sessions avec deux classes, ils étaient super curieux, sympas, de bons échanges. Anecdotes :
Quel âge as tu? 20ans? …. ils sont sympas
Plus tard, je voudrais faire la NBA? (je demande de répéter, un MBA ou jouer en NBA … réponse NBA )
Est ce que tu joues à PokemonGo? … comprendre : est ce que tu as une vie normale … et j’en ai profité pour expliquer mon entreprise créé des substrats pour faire des puces et processeurs pour chasser pendant 3 jours le pokemon sans avoir à recharger la smartphone … ils ont adorés … et attendent les prochains modèles avec impatience !
Que manges-tu avant et après la compétition ? (le gamin était calé et voulait devenir triathlete pro comme Alistair Brownlee!)
C’est la première fois que je me prêtais à ce petit jeu, en anglais qui plus est, et c’était vraiment sympa ! Ca te redonne plein d’énergie positive.
Voyage retour … un peu long … surtout l’attente 1h30 sur le tarmac à Mexico City … qui s’est transformé en correspondance loupée pour Lyon … du coup, un nuit à l’hotel Ibis de Charles de Gaule … je me suis vengé sur la formule buffet à volonté !
10 décembre 2016
Petit souvenir de soirée « viva xapata, viva la revolucion » histoire de partager tout ça avec les copains grenoblois.
Un petit article pour vous présenter quelques séances clés que j’ai passées afin de préparer l’ironman de Vichy.
Les week-end chocs
Il y a eu deux “week-end choc” réalisés à S-3 et S-2 de la course. N’ayant pas l’opportunité de faire des stages, je suis contraint de devoir regrouper sur les week-ends de grosses charges, et d’avoir ensuite une semaine plus qualitative dans laquelle j’enchaine plusieurs séances de 1h00 en dehors des horaires de boulot.
Avec un peu plus de temps, j’aurai bien aimé courir et faire des Half de préparation, mais cette année, tout a été un peu bousculé à cause de l’accident.
L’objectif de ces gros week-end, est toujours de travailler l’endurance bike et surtout la course à pied sur de la fatigue musculaire, créée par l’enchaînement direct et l’accumulation des charges.
Mise en garde : Dans le cadre d’une prépa IM, ce type de séance s’adresse à des personnes expérimentées, si vous n’avez pas l’habitude, vous n’arriverez pas à les encaisser et vous n’aurez pas le niveau de fraicheur suffisant le jour de l’épreuve.
WE1:
samedi :
natation 1h30
vélo : 5h00 vallonné avec de l’intensité IM (3x20min)
course à pied: enchainement direct 10km : 3km allure CD /7km allure IM
course à pied : enchainement direct : 1h allure IM
WE2:
samedi : 2x(90/10)
vélo 90km vallonné (ou 2h30), 3x20min IM, le reste allure soutenu (c’est pas de la ballade, on n’y met de l’intention et on s’applique 😉 )
course à pied : enchainement direct : 10km allure IM
pause déjeuner, puis on remet ça
vélo 90km vallonné (ou 2h30), 3x20min IM, le reste allure soutenu (idem, possibilité de faire 2 fois le meme parcours matin/apres midi)
course à pied : enchainement direct : 10km allure IM
ndlr : j’ai pas tenu la seconde partie bike, Hypo au bout de 70km … j’étais parti avec une barre de céréale sous le cagnard ..… prochaine fois, s’alimenter comme en course
Conseil : si vous n’etes pas habitué à faire de grosses charges, réduire le vélo à 2h00.
dimanche :
course à pied: 2h30 : 5x 30min (lent/vite/lent/vite/lent – lent = footing, vite = allure IM)
vélo : 2h00 foncier fin de journée pour récupérer et regénérer
Course à pied
Pour les séance à pied seule, voila 2 séances qui permettent de travailler encore l’allure IM :
séance 1 :
20 min échauffement
5x (800m VMA / 800m allure IM) en continue, sans s’arrêter
5 min retour au calme
15 min allure IM (tant de soutien)
objectif : travailler l’allure IM avec de la préfatigue, et se recaler tout de suite sur cette allure malgré la difficulté
C’est une séance que j’ai passé un midi en semaine
séance 2 : 2 heures avec alternance d’allure
20 min échauffement
3x(10min footing / 10min allure IM / 10min allure CD)
10 min footing de récup
objectif : travailler l’allure IM “encadrée” entre deux allures haute et basse. Parfois je l’appelle séance Z123x3
Séance à réaliser idéalement un matin après avoir fait une grosse sortie vélo la veille. C’est une enchainement indirect. Elle peut être réduite à 2 blocs(10/10/10) pour démarrer. Par exemple, à S-6 faire 2 blocs, puis à S-4 faire les 3 blocs
Je l’ai faite une fois pour Klag celle là, pas pour Vichy.
Rappel sur les allures Tri versus sec:
Allure CD (10k en tri) = Allure semi sec
Allure HIM (21k en tri) = Allure marathon sec
Allure IM (42k en tri) = Allure HIM + 30 ou 40sec/km
Home Trainer
Concernant le vélo, pour la prépa Vichy, j’ai maintenu une séance de HT par semaine avec des hautes intensités sur intervalles courts. Je pense que cela a été bénéfique pour maintenir et développer de la puissance, nécessaire pour ce type de courses. Le type de séance :
séance HT 1 : 30/30
15′ echft (5′ 70rpm / 5′ 70->85rpm / 5′ 85->95rpm (inclure sur dernier bloc 3×10″ (100, 105, 110rpm)) – intensité croissante : de I1 à I2+
2x 10 x(30” max / 30” souple) Récup 5’ – le max se fait à 100/110 rpm avec la puissance max (zone I6 – 150% PMA) , objectif : maintenir la meme puissance sur chaque bloc, voire augmenter progressivement
10’ souple, récup
séance HT 2 : 20×1/1
meme principe, mais corps de séance 20x (1’ max/1’ souple)
le max se fait à 90rpm dans la zone I5- (90% de PMA)
le souple se fait à 80 rpm dans la zone I1/I2, vraiment souple. Le cardio doit dériver progressivement, mais toujours avoir le temps de redescendre durant la récup.
séance 3 HT : 30/30 puis 20/40
il y a aussi le 20/40, ça m’arrive parfois de partir sur le 2×10(30/30), et finalement c’est trop dur, ou je ne suis pas assez frai, alors j’allège avec 1×10(30/30) et 1×10(20/40), c’est plus facile, par contre l’intensité du 20” est encore plus élevée
SWIM
… et la natation me direz vous !!
euh, bah, comment dire …
… j’ai toujours pas bien réfléchi à ce qu’il faut faire pour progresser, si ce n’est que je suis allé nager régulièrement tout le mois d’aout, 3 à 4 fois par semaine. Et que je m’évertue à suivre ce que nous dit le coach. Et donc je peux pas dévoiler tous ses secrets 😉 …. allez, si, un petite séance qui m’a bien plu (merci seb) :
Après les galères de début d’année, un petit passage en Autriche en Juin, j’ai pu passer, 3 belles semaines d’entrainement sur le mois d’Aout et 1 semaine de récup en vacances avec ma fille. Bref, tous les indicateurs étaient au vert. D’ailleurs dans un prochain post, je vous détaillerai quelques séances clefs exécutées durant cette prépa.
Arrivée le vendredi soir sur site, je passe une partie du samedi en mode supporter pour les copains/copines qui étaient sur le Half Ironman, et l’autre partie de la journée à dormir pour arriver frai et dispo pour affronter la chaude journée du dimanche.
Une natation sans combinaison
Départ 7h00 du mat, dans l’Allier, chauffé à 25°C, donc natation sans combinaison (avec un règlement français qui est un vrai fiasco). Je m’en sors pas si mal, je suis pas loin de la 200ieme place. Le efforts fournis à l’entrainement en aout ont payé.
Vu de l’intérieur, ça donne un départ côte à côte avec Damien (mon boss au boulot, qui participait à son 2nd IM). Départ au compte goutte, 3 par 3, toutes les 3 ou 4 secondes, pas loin de 4000 m en tout, 4000 m à essayer de glisser, d’aller chercher l’eau avec efficacité (merci Seb), et finalement, je me retrouve 1h09 plus tard, juste 15m derrière Damien! Nous réalisons donc notre transition T1 ensemble.
Un gros vélo un peu risqué
Je repars en vélo, hyper motivé (comme d’hab!!) et je commence la remontée. Je me suis collé un tableau de temps de passage sur la potence pour faire 4h40, mais rapidement je vois que je suis un peu en avance, alors que le cardio n’est pas trop haut (140/145) si bien que je boucle le premier tout à 40km/h de moyenne (mieux que les pro 🙁 … trop vite) … du coup, je lève un peu le pied et continue à naviguer de groupe en groupe (qui roulent pour la plupart proprement, pas trop de dafting). Et je termine plus tranquillement, je rentre au parc après 176km de ballade dans les plaines Vichyssoises, un peu plus plus de 38km/h finalement.
Un marathon en 4 tours
Je fais la transition T2 avec Stivens, collègue échirollois, qui m’a repris sur la fin du vélo. et on repart ensemble pour le marathon.
Premier tour, pas loin des14km/h, une foulée bien maîtrisée, tout va bien jusqu’ici. Le second tour de 10km se passe toujours impeccable, les copains m’informent que je suis 4ieme ou 5ieme de la catégorie, ça met la banane. Troisième tour, on me dit que je suis en train de rattraper le 3ieme, grosse motivation mais les sensations se dégradent, ça devient vraiment dur! Le slot c’est déjà pas mal, mais si en plus je fais un podium …alors, j’avance en gueulant pour masquer les douleurs du corps, ca tient au moral, c’est bon ! mais , je me dis aussi qu’il reste encore 10kmet qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours … et à 7km de la fin, obligé de m’arrêter, pose technique à la Yohann Diniz, puis rebelotte 1km plus loin. J’ai apprécié la trifonction à manche :-/
Meme si je lis souvent que la raison des sportifs doit ignorer les limites du corps pour battre les records,et bien, là, mon corps m’a rappelé que certaines limites ne peuvent être ignorées. (Maurice tu as dépassé les bornes des limites !!)
Le moral en prend un coup, je me sens nul, j’ai l’impression d’avoir perdu 15min d’un coup et tout espoir de slot ou podium. Je me remobilise en pensant à tous ceux qui m’attendent de l’autre côté de l’Allier, côté ligne d’arrivée, à toutes les heures d’entrainement … bref, meme si je suis KO, lessivé, je repars. Un ravito coca, un verre d’eau envoyé à travers la figure, un cri de guerre, et hop on repart en mode finisher à 12Km/h.pour tenter de minimiser la casse.
Au final, je finis ce marathon en 3h20, 51ieme place au scratch et 11ieme place de la catégorie.
L’analyse des chronos me montrera que je perds dans mon dernier tour de course à pied exactement 8 minutes, soient 20 places au classement général et 6 places dans ma catégorie. Au mieux j’aurai terminé 5ieme, et il n’y avait que 4 slots pour Kona et aucun roll down. Bref, c’était plié de toutes les manières pour cette fois. Le 4ieme aurait été encore à 30secondes et le 3ieme à 3minutes.
Mais si je nageais un poil plus vite, roulais un chouila moins vite, et finissant à bloc … et avec des si on serait tous champions du monde ! Bon, ok, cette hiver, avec mes 2 épaules, je nage ! et on fonce !
Epilogue
Alors oui, j’ai de l’expérience, oui, j’ai fait roulé un peu fort, oui il me restait juste 7km à tenir, mais non, cette fois je n’ai ni pris de compote sauce BBQ, ni creuvé, ni eu des ampoules géantes, ni des crampes, ni percuté un chien (ou un chevreuil), mais c’était encore un nouvel aléas à gérer. On dit souvent que la nutrition est la 4ieme discipline dans le triathlon longue distance … va falloir que je révise…
Comme disait Anibal « j’aime les plans qui se déroulent sans accroc » … le probleme, c’est que le plan devient de plus en plus exigeant avec le niveau général des compétiteurs qui montent chaque année.
Heureusement, l’an prochain je change de catégorie, alors, bon an, mal an, ça devrait redevenir plus raisonnable 😉
A court terme, je vais me reposer, regarder tout ça à tête reposée, revoir mon plan nutrition, retravailler ma natation et remonter en piste, ce Vichy 2016 m’aura laissé un goût d’inachevé 😉
Remerciements
Tous les potes du team et du club présents sur l’épreuve, Steph pour la lenti, Laurent pour la combar, les supporters inattendus (et parfois in-entendu .. désolé 😉 ) : Jérome, Manu de Lyon, Manu de Clermont, Nono, Quentin, Anthony , Quelques participants “spéciaux”, Damien, Sylvain, Stivens, mes parents qui ont fait le déplacement, et vous tous qui me suivez, sorry si j’en oublie …
… et le team encore une fois pour le matos kivavite ! #ProfileDesign #Argon18 #HokkaOneOne #High5
Coup de gueule :
Arbitrage a revoir, notre pote Stivens qui apprend qu’il est disqualifié alors qu’il n’a pas vu de cartons. Ils lui volent un an de sacrifices et son slot pour kona 2017 (car lui, il l’avait!). Après la lettre ouverte de David Hausse à la fédé, y’en a qui devraient se remettrent en question.
Un petit post pour aborder le sujet équipement (running et vélo). J’ai pas vraiment pu l’éprouver en course, mais j’ai je viens de faire un gros WE (plus de 12h d’entrainement) qui permet de se faire une bonne idée.
Running – Hoka one one
Tout d’abord la course à pied. comme l’an passé, Hoka est partenaire du team, avec des nouvelles chaussures 2016. Je tourne pour l’instant sur 2 modèles :
la vanquish 2: une bonne chaussures d’entrainement, pas super dynamique, mais robuste et confortable, qui sait quand meme aller chercher les 14km/h, mais son domaine de prédilection c’est le 11, 12km/h, le footing.
la tracer : Comme son nom l’indique, celle-ci, elle trace sa route, c’est fait pour courir vite, un drop de 4mm, une semelle autour de 20mm, pas loin de 200g, bref, elles m’accompagneront sur le marathon. Ca envoie !
Comme disait un copain, c’est pas un vélo, c’est une formule 1. C’est clair que c’est vraiment un bel engin, abouti, avec une belle intégration des freins, des accessoires.
Je dirais qu’il y a autant d’écart entre le E119 et le E118 qu’il y en a entre le E118 et le E112 que j’avais en 2012. Le vélo, est stable en ligne droite, réactif, agréable en descente, prends bien les virages.
Je me souviens encore des frayeurs que j’avais eu avec le E112 et des eastons de 50mm sur le triathlon d’Annecy (descente de col avec virage en épingle, le vélo voulait aller tout droit). Alors, que là, meme avec du vent, on va la où le regard se pose : en sortie de virage. Je pense que les grosses roues bien larges en boyau de 25 y sont pour beaucoup. L’autre truc super appréciable c’est la qualité du freinage : les freins du E119 avec le système de came, c’est vraiment bien, puissant et facile à régler, et la bande de freinage des roues est bien régulière, aucun accoup (alors que l’an passé, je me faisais bien peur parfois avec des freinages par toujours tres constants)
Pour les régionaux de l’étape : j’ai une des mes portions favorites samedi dernier : Col de lus-la-croix-haute / Vif par la nationale, avec un bon vent de face. Les mains en haut ça n’avancait rien, mais couché sur le cintre ça envoyait du paté ! Et avec une relative séreinité, malgré les rafales. Bon faut quand meme faire gaffe aux voitures et aux chiens, hein tintin !
7 ans après, veille de course, à l’aube d’une nouvelle ère
Et voila, J-1, nous y sommes, le vélo est déposé, les jambes reposées, les boissons préparées et je suis trop heureux de pouvoir être là ce soir, calme et serein. On m’avait tellement dit qu’il ne fallait faire un trait sur le début de saison, mais il fallait y croire, et garder le moral. Donc demain, ce ne sera que du bonus. Ce ne sera pas la forme des grands jours, mais on fera au mieux avec Force & Honneur (clin d’oeil @Romain)
Les potes du team sont là, les Echirollois sont dans la place, le duel de l’été entre blondin et bigdim aura bien lieu. Il manquera ma douce, ma fidèle supportrice, qui m’accompagne au quotidien sur tous les chemins , et puis une copine, pleine d’énergie, qui devait être là. Elle avait lancé l’opération Klagenfurt 2016 il y a un an, mais malheureusement une rencontre avecune voiture quelques semaines en a décidé autrement. (et les voitures c’est plus féroce que les pittbull ! 🙁 ) – Evanne, je te dédicace cette course.
Il y a 7 ans, démarrait cette aventure de triathlon longue distance, ici même en Autriche, j’étais alors un rookie (ndlr petit padawan inexpérimenté), je démarrais aussi ce blog, justement pour capitaliser, partager tout ce que les anciens de l’asvel m’avaient appris. Merci à eux!
Aujourd’hui, me voila pour certains le « sage », pour d’autres « el porfessor », « le coach », « xavionic », « titanman » etc , et j’aime toujours partager, échanger, apprendre, expérimenter. No worry, l’aventure va bien continuer !
Mais, à l’ombre d’un saule pleureur, tranquillement, j’ai l’impression de refermer une page de l’histoire ici. L’an prochain, je bascule officiellement chez les viellos, j’aurai alors 40 ans. C’est donc quasiment mon dernier IM chez mes jeunes. (Vichy, ça compte pas, c’est pour une qualif 2017 😉 ). Je suis content, c’est cool, c’est tout con, mais ça fait du bien de le dire.
Allez, un petit reportage photo de la journée :
Demain, départ 6h50, dossard 141 – le live, c’est comme d’hab : ironman live
Et dans l’ordre, tous les potes dans la place :
Xavier Philippe AG35/39 Bib 141 – Team Argon18 France/Echirolles
Yannick Henry AG40/44 Bib 169 – Team Argon18 France
Philippe Simon AG45/49 Bib 180 – Metz
Franck Martin AG35/39 Bib 295 – Team Argon18 France
Jean-Luc Dimaria AG 55/59 Bib 425 – Echirolles
Andrew Wooding AG30/34 Bib 1180 – Echirolles
Alain Michallet AG40/45 Bib 1908 – Echirolles
Fabien Chabuel AG40/45 Bib 1910 – Echirolles
13 Juin 2016
Quelques news à 2 semaines de l’ironman de klagenfurt
S-2 … il était temps de reprendre un peu d’activité.
D’habitude, à 2 semaines du gros objectif de l’année, je dis « tous voyants sont au vert Checked! »
Mais cette année, c’est pas trop ça : une épaule droite qui veut pas nager (désormais, j’ai deux épaules poids plume pour nager comme une enclume), un pouce en titane, un mollet qui crampe et un manque certain de volume (5h/sem en moy depuis Janvier – entre les travaux, et l’accident, c’était mal barré pour borner)).
Mais l’ironman de klagenfurt est celui qui m’a vu débuter sur la distance en 2009, donc, ça me tient particulièrement à coeur d’y retourner surtout quand on a la chance de pouvoir le faire.
Et la devise de Ironman n’est-elle pas : « Anything is possible » ?
… la suite dans 2 semaines.
31 Mai 2016
Apte pour le service !
On ne se refait pas !
Apres 4 semaines de plâtres, et 3 semaines d’atèle , j’ai repris le boulot et le sport. Ca fait du bien. Démarrage de la Kiné (20 séances de prescrites … ça va être long, mais nécessaire, impossible d’écrire un texto à une main … essayez et vous comprendrez).
Au final, j’ai pas trop perdu sur le vélo, j’ai pu m’entretenir sur le home Trainer, mais pour la natation, c’est pas la joie, mal aux épaules et des bras de crevette (pire que d’hab … si si, c’est possible). Et pour la course à pied, 7 semaines d’arret, 4kg de trop, ça se sent …
Mais j’aime les défits, et de toutes les manières impossible de se faire rembourser quoi que ce soit (trop tard …. elle est pas bien mon excuse 😉 ?), donc Go pour une prépa express de 4 semaines direction l’ironman de Klagenfurt le 26 Juin.
pour faire simple : semaine du 30 mai au 5 juin : reprise des différentes activités
semaine du 6 au 12 juin : grosse semaine, je meuble tous les créneaux de dispo par le sport, si tout se passe bien on devrait atteindre les 20h
semaine du 13 au 19 juin : meme concept, mais en mettant un peu d’intensité, et un WE moins chargé
semaine du 20 au 26 juin, affutage, voyage, et course
… bon, ça ne laisse pas beaucoup de place pour les aléas, faut pas faire de bêtise, pas trop tirer dessus, et arriver avec juste les kilomètres dans les pattes qu’il faudra.
Ca me fait penser à un bouquin de management qui expliquait la différence entre efficacité et efficience ::
efficacité : faire bien et vite son travail
efficience : faire le « bon » travail (vite et bien si possible)
… Si mon plan fonctionne, on pourra dire qu’il aura été bien efficient! A suivre
Vive le home trainer !
2 Avril 2016
Pour ceux qui ont loupés les derniers épisodes :
En plein début de préparation pour l’IM de Klagenfurt, première sortie sur route, rencontre infortuite avec un pittbull suicidaire, bilan : un beau salto, la tete la première, quelques points, de belles contlusions, et surtout une main pétée, opération, plaques en titane etc … bref, c’était mal barré !
Après chaque course, j’essaye d’analyser, de comprendre les chiffres, les sensations, toujours en quète de la formule magique qui permettra à la prochaine course d’être meilleur.
Vous avez déjà vu mes courbes lissées, obtenues à partir des moyennes par tranche de 5km, auquelles je réapplique un lissage, ça donne ce type d’analyse :
C’est une analyse dynamique et permet de dégager des tendances. Par exemple sur le graphe ci-dessus, on voit bien la dérive cardiaque sur la seconde partie, de même on voit la chute de la puissance.
On voit bien aussi la crevaison au 120ieme … rrrrhh
Depuis peu, un copain m’a fait découvrir les quadrants de Coggan.
il s’agit de graphiques embarqués dans Training Peak qui ressemblent à ça :
C’est quoi un Quadrant Analysis?
Faire 180km de vélo, c’est comme remplir un piscine d’eau : soit vous utilisez une grosse bassine et vous y aller doucement, soit vous utilisez un verre d’eau, et vous courrez à fond entre la piscine et le robinet, le système le plus efficace est sûrement une alternative entre les deux.
Le Quadrant permet d’expliquer comment vous produisez de la puissance : soit en appuyant fort sur les pédales, soit en tournant les cannes.
L’objectif est d’essayer de rester dans la bonne zone, car tout dépassement de puissance vous coûte beaucoup de jus, et tous ces petits écarts accumulés sur le vélo, coûtent tres cher sur la course à pied. Par contre, on peut très bien accepter de se reposer de temps en temps, le vélo permet de s’arrêter de pédaler sans pour autant s’arrêter net, c’est lié au principe de la conservation de l’énergie. Ainsi, dans un faux plat descendant, il faut mieux se mettre en position aéro et économiser de l’énergie, puis repartir avec les bons watts.
A priori sur une course de vélo, le bon ratio, c’est 15% du temps en roue libre (relance, alimentation, récup…) . Sur Triathlon, ce serait plutôt entre 5 et 10% du temps qu’on devrait passer en roue libre.
Exemple de conservation de l’énergie :
Dans le quadrant, on retrouve :
en abscisse : la cadence de pédalage (la vitesse à laquelle vous courrez entre la piscine et le robinet)
en ordonnée : la force que vous mettez sur les pédales (la taille de la bassine utilisée)
Mais, il n’est pas possible de mesurer directement la force qu’on applique sur les pédales (en N/m), ce que le garmin affiche ce sont des Watts, un couple appliqué sur l’axe de pédalier, par analogie, c’est comme si on avait l’information de la vitesse à laquelle la piscine se remplit sans savoir la taille de la bassine utilisée pour la remplir tout en connaissant le nombre d’A/R que vous faites par heure.
En conséquence, pour obtenir la force, il suffit de diviser la Puissance par la cadence + quelques constantes (2 Pi ….).
On résume :
en abscisse : la cadence de pédalage
en ordonnées : la puissance divisée par la cadence : c’est à dire la force
Et bien le quadrant analysis permet de comprendre le temps passé dans les différentes zones :
temps où on pédale trop vite
temps où on force trop
temps où on force trop et en plus on tourne pas assez les jambes
temps où on force pas et on tourne doucement … (on récupère)
Bon, j’ai essayé de bien comprendre tout ça et comme ça ne me plaisait pas, voici finalement l’analyse que je propose :
J’ai découpé le probleme en 9 zones :
Z1 : trop de puissance, mais on force moins que la moyenne
Z2 : trop de puissance, on force plus de la moyenne et cadence supérieure à la moyenne
Z3 : trop de puissance, on force beaucoup, et on tourne pas trop les cannes
Z4 : pas assez de puissance, malgré la force importante employée
Z5 : pas assez de puissance, on force pas beaucoup, on tourne pas beaucoup les jambes : bref, on récupère
Z6 : pas assez de puissance, mais on tourne vite les jambes : en descente par exemple
Z7 : dans la puissance cible, et on tourne vite les jambes
Z8 : dans la puissance cible et cadence dans la moyenne +/-5%
Z9 : dans la puissance cible, mais en forçant trop (il faudrait rajouter une dent)
ndlr : les puristes noteront que j’ai tracé des droites pour délimiter la zone de puissance, alors qu’il s’agit plutot d’une belle courbe hyperbolique, fonction 1/x, mais c’est compliqué à tracer … alors, je m’en excuse, mais ça ne change rien aux calculs.
Ca devrait plutôt être comme ca :
C’est une analyse d’ensemble sur la totalité de l’épreuve, on ne voit plus de dynamique, mais plutot une synthèse : Comment est ce que j’ai fait pour délivrer mes watts ?
Par exemple, pour l’IM de barcelone, cela donne pour moi :
On voir que finalement, j’ai passé plus d’un tiers du temps à délivrer trop de watts, majotairement en forçant trop et en tournant trop les jambes : c’est surtout lié à la première partie de la course (ça c’est l’analyse dynamique qui le dit).
Et que les bons watts ont été obtenus avec la bonne cadence cible. (23 des 28%)
C’ est une approche nouvelle pour moi, qui va surement modifier la manière de concevoir les watts délivrés et m’aider à être plus régulier. Ca m’a aussi fait prendre conscience de cette histoire de conservationde l’énergie : il ne faut pas hésiter à s’arrêter de pédaler dès lorsqu’on conserve suffisemment de vitesse.
Bon en attendant, j’ai toujours une main droite à réparer, et j’ai vraiment hâte de pouvoir reprendre !!!
Premiere sortie avec les copains, et premiere chute !
Il y a 3 jours, de retour de Paris dans le TGV, j’avais commencé a rédiger quelques lignes sur la saison 2016 qui s’annonce. Lire ci-apres. Finalement, je me dois de compléter un peu … hum, je m’en serai bien passé:
Hier, samedi, une belle journée printanière arrivait. On part direction Tullin sur la piste cyclable avec 3 copains, histoire de faire 3 bonnes heures de foncier. Seconde sortie avec le E119, ca roule tout seul. Ca fait du bien de quitter le Home Trainer.
Le remake de Paf le Chien avec un pittbull suicidaire
Et apres 5 bornes à peine, on croise sur la gauche de la piste, un chien, genre pitt bien massif et son maitre a côté. RAS, tout semble normal, et au dernier moment, le chien décide de traverser la route, pour nous courser, mais pas le temps il passe sous nos roues. Je suis stoppé net,heureusement je n’entraine personne dans la chute. Cabriole, la tete la premiere sur le bitume, puis épaule (droite cette fois), puis poignet droit, et atterrissage sur le dos.
Sonné, KO, je reste un moment a terre, bien 10 minutes. Les copains sont là, je pense que je vais repartir mais le poignet ne semble pas être du meme avis. Christophe va chercher le camion pour me ramener aux urgences.
Un grand merci a chris F, Alain et Christophe pour s’être occupé de moi, ça a permis de garder le sourire.
Un tour aux urgences
La joie des urgences, quelques heures a poireauter, entre l’accueil, l’infirmiere, le doc, la radio … le tout à moitié a poil en robe de mémé et chaussure en sac poubelle. Finalement Delphine me fera passer unT-shirt et Christophe me prêtera un short pour la sortie.
Un pouce droit à opérer et 4 points
Bilan des courses :
tête : ok, merci EKOI, mais le casque est mort, PORTEZ VOS CASQUES
mains : quelques égratignure, mais les mitaines déchirées : PORTEZ DES GANTS
épaule droite : quelques contlusions, un peu douloureuse, une petite fissure à la radio, mais ça devrait vite aller
poignet droit : c’est la que ça fait mal, articulation du pouce déplacée, en plusieurs morceaux. Opération planifiée lundi matin afin de remettre les legos en place, quelques vis en titane, et un peu de nettoyage des débris à prévoir. Ensuite, atele ou platre. Annecdote, le chirurgien, est juste le gars qui a repris notre ancien appart, 10ans d’expérience, sympa, me voila rassuré.
hanche gauche : 4 points de suture, « y’avait un bout de gras qui dépassait » donc fallait tout refaire rentrer dedans a dit la medecin (qui a dit que je suis gros?? !!!), ça fera un petit souvenir en symétrie avec celle de la hanche droite qui date de 1995
portable : vitre éclatée, elle n’a pas aimé le passage par la position allongé sur le dos !
vélo : quelques griffures, mais en attente d’expertise, ça à quand même tapé fort.
pitt bull : une babine un peu amochée, mais il faisait pas le fier, la queue entre les jambes, il sentait qu il avait fait la connerie (en fait c’est une femmelle fox terrier croisée X de 20kg)
proprio du pitt, sympa, honnete, on va faire un constat pour l assurance
Bon et sinon, voici les lignes écrites mercredi 30 Mars dans le TGV :
Le printemps, est là, la saison va démarrer
Le printemps est là, l’heure d’été est arrivée, ceux qui me connaissent savent que c’est signe de renouveau, reprise des entrainements sérieusement, une motivation toute neuve après un hiver studieux, passé à bricoler dans l’appart, à organiser le loto du Triathlon, à prendre plus de temps en famille, à décompresser après une saison 2015 bien remplie.
Je fonctionne avec le soleil, et il est temps de sortir du bois et de structurer un peu les mois qui viennent. Plus de loto, plus de bricolage, il reste juste à maintenir l’équilibre Travail, Famille, Tri (ndlr, aucun lien avec une quelconque devise patriotique).
Les objectifs 2016 :
28 mai 2016 : Half de Belfort : ce sera l’occasion de fêter mes 39 printemps avec mon pote Maelig, et de partager un WE Triahthlon express avec Delphine.
26 juin 2016 : Ironman de Klagenfurt : retour aux sources (Klag 2009), objectif casser la barre des 9h00 et une qualif pour Kona 2016
30 Aout 2016 : Ironman de Vichy, en vue d’une qualif pour 2017 (toujours à Kona?! … à suivre)
L’équipement 2016
Une présentation des partenaires du team pour 2016, au passage merci à eux, pour ces belles dotations et à Yannick pour l’énergie passée à faire avancer le team, à convaincre nos partenaires et à nous accorder sa confiance :
Argon 18 : On roulera cette année sur le tout nouveau cadre E119 Tri+, une véritable formule 1
Rotor : le pédalier en patate qui fait pédaler rond : QXL 53×41 et le capteur de puissance Inpower
Profile Design : des roues carbone profilées de 80mm
ISM : partenaire selle, les fameuses selles en deux parties, indispensable pour protéger les nôtres 😉
Ekoi : ils nous fournissent un casque profilé pour les courses, un casque léger et aéré pour les entrainements – Sortez couverts! (note du 3 avril … humm … je vous l ‘avais dit !)
France Natation pour les maillots de bain
Hoka : les chaussures de cosmonautes qui te propulsent en apesanteur
HIGH5 : partenaire nutrition : je n’aurai plus l’excuse de la compote gouts pizza barbecul, désormais ce ne sera que du bon !
La suite :
Opération lundi, surement un peu de repos forcé, mais tres vite sur le home trainer et un peu plus tard retour dans les bassins. Mais 4’47 au 400 (mon poisson d’avril 2016), je sens que ça va pas encore être pour cette année 😉 désolé Seb’