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IM Frankfurt 2013 – suite et fin

pour ceux qui ont loupé les deux premiers épisodes :

natation, je me bats un peu avec les teutons qui rivalisent à coup de pied, vélo, je me bats toujours, mais contre ma guibole qui se contracte toute seule. Apres un peu moins de 6heures d’effort me voila de retour pour chausser les runnings.

 

Entre temps j’ai pu croiser Delphine, Olivier, Valérie, déchainés derriere les barrieres,  et sortie de la tente de transition, je les retrouve à nouveau, ça donne la motivation. Mais rapidement, le Garmin me rappelle à l’ordre, plus de 15km/h, ça ne va la tete!!, bref, je me calme, je laisse passer l’euphorie et me calle pour une séance de VMA longue dictée par le Garmin (montre GPS pour les novices),  21*2000 sans récup.

 

la fin est dure dure …

ScreenShot6125

Les premières séries se déroulent bien mais vers la 10ieme, ça commence à etre sur, voir le graph ci dessous

Je ne cesse de me répéter : « le plus dur c’est de s’arréter », merci manu – « allez xav, ne lache rien, tu vas au bout », merci olivier et à chaque fois que je baissais un peu les bras, je me disais que si tous ceux qui étaient derriere leur PC ce jour là pouvait etre là, et bien ça ferait un paquet de monde que je n’ai pas le droit de décevoir, bref, the show must go on. Meme si ma guibolle continue de tirer que les autres muscles et tendons commencent à se raidir, il faut aller au bout. Je ne m’entraine pas depuis 6mois pour rien.

Je demande à une concurrente pro, partie 15min avant moi, en combien elle espére terminer, 9h20 me répond telle, 9h20-15min = 9h05 … bref, je suis encore dans la course, il ne faut surtout pas marcher.

Je m’autorise quelques pauses lors de ravito, de l’eau, du coca, du sel, un gel et une éponge et ça repart. Les gestes ne sont pas tres réfléchis, mais le protocole fait effet, ravito apres ravito, la machine repart …. ou du moins de s’arrete pas !

Le troisieme tour sera dur à nouveau. Je débranche le Garmin, l’alarme programmée à 4’30 / km ne cesse de râler,  du coup, je passe en mode classique : une bip automatique pour me donner le temps tous les 500m.

Sur la ligne (il y a 4 tours en tout), je recroise mes supporters, ça m’aide à tenir, je pense aussi à tous ceux restés en France, la famille proche, les amis, les potes du club, les collègues, bref, il faut continuer.

et si on met bout à bout les deux graphs, on voit clairement que les 20 derniers km ont été dur dur …

Le dernier km arrive enfin, la délivrance. La plus belle finish line du circuit IM selon certains, j’en ai pas fait assez pour juger, mais une tres belle arrivée entre ces batiments historiques de Frankfurt, et des spectateurs de part et d’autres à n’en plus finir. 9h14, c’est fait ou presque. Il ne reste plus qu’à attendre le classement, mais ça devrait passer, l’an passé la barriere horaire pour Hawaii était à 9h22.  Delphine me rejoint apres la ligne d’arrivée, génial. Je suis rincé, vidé, creuvé. Des bénévoles m’accompagnent au ravito, vestiaire, un petit passage par la case croix rouge pour un check up, mais tout va bien.

 

Merci à tous ceux qui m’ont donné le gout, la force pour aller au bout, pour aller décrocher cette part de rêve. Inaccessible, impensable, c’était ce que cela représentait pour moi il y a quelques années, mais là, c’est fait !

Nous avons la confirmation du classement par SMS via Jean Luc , du coup, je retourne chercher le certificat, y’a plus qu’à booker les billets d’avion!

Quelques jours tard, le retour à grenoble, retrouver les collegues, compter ses exploits, remercier tout le monde. On en parle meme dans le journal local !

… la suite dans de nouvelles aventures !

Ironman frankfurt 2011 – compte rendu

Ca y est, c’est terminé. C’est fait. L’heure est au bilan.

Déroulement de l’épreuve :

Parti avec le groupe de l’ASVEL, hébergement en auberge de jeunesse à 15min du départ, la logistique était impeccable à 22eur/nuit. Il ne faut juste pas oublier les boules kies surtout si on a une chambre à coté du bar. Ambiance conviviale, nous étions les seuls triathlete au milieu de jeunes du monde entier, tout le monde parle facilement anglais, c’est sympa. La scène improbable le dimanche matin à 4h00 : on se lève pour prendre un gateau sport et un café, alors que les autres finissent leur bieres avant de partir en after.

J’ai fait chambrée avec Yves, JB, Regis & co, super sympa, en plus on était à l’opposé du bar. Pour le trajet, covoiturage avec Yves et Davos, bien cool là aussi. Ca fait parti des bons souvenirs du WE, merci les gars.

6h45, départ des pros / 7h00 départ des groupes d’age. Un petit regret que le speaker n’ait pas fait monté la tension par un decompte frénétique sur fond musical ROCKY IV, comme c’était le cas à Klagenfurt. Par contre, impossible de se perdre, les bouées suivent un alignement germanique tous les 25 mètres, pour peu, ils auraient presque carrelé le lac !

2 boucles avec une sortie à l’australienne, tout se passe bien, je nage tranquillement, à 1’37/100m. Bref, je nage à mon niveau, 380ième sur 2500.

8h03 : sortie du parc à vélo, transition correcte à environ 40 secondes des meilleurs. C’est parti pour ma partie de prédilection, je pars vite comme d’habitude et calme le cardio au bout de 15 minutes environ. Le vélo file au vent, la lenticulaire pousse fort dans les faux plats et je me régale à récupérer tous les teutons équipés jusqu’aux dents (strock, giant trinity, sheeva, P4, 808, 1090, sub9 … bref, tout l’arsenal possible inimaginable). Remarque, je fais pas trop tâche avec argon 112+mavic comete.

La veille j’avais ressenti un peu ma pate folle, et les 3 semaines de coupures ne me mettaient pas en confiance, du coup je joue la carte plaisir et je ne me freine pas trop, je gère à 145puls et continue ma remontée pendant près de 120bornes. résultat, par rapport aux pros qui tournent en 4h40, je n’ai perdu que 3minutes apres 3h00 de courses. Mais là les choses se gatent. La tendinite revient, le cardio commence à plafoner à 130, je me mets en mode survie pour rentrer au port et perd une partie de mon avance sur la fin de parcours. Je boucle les 2 tours en 4h53, 50ième temps scratch.

A noter, une bonne partie du bike s’est déroulé sous la pluie et par 10 ou 12°C, par deux fois on traverse un secteur pavé qui « sort la monnaie des poches (dixit Yves). Et la dernière bosse « powerbar … le sponsor », est impressionnante, du monde du monde … malgré la pluie ! Du coup, rien que pour ça, je referais bien le parcours une autre année.

Cette année, je ne me suis pas paumé, par contre j’ai loupé l’arrivée, du coup, par rapport aux autres concurrents, j’ai systématiquement 1minutes de plus sur le dernier kilomètre ! …. les arbitres de m’ont pas arrêté, moi j’ai pas freiné, le nez dans le guidon et c’est seulement apres avoir dépasser le parc à vélo que j’ai compris mon erreur et que j’ai du faire demi-tour … j’allais repartir pour un troisième tour ! …. on ne se refait pas!

On attaque le marathon, je démarre pas un transition très longue, sans pression, je sais déjà que j’ai peaumé toute chance de bonne performance, ma guibole continue de faire mal. Mais finalement les 10 premiers kilomètres me permettent de courir à un peu plus de 13km/h, mais les 2 arrets toilette font un peu tomber ma moyenne. Pour une prochaine fois, faudra mieux gérer l’alimentation sur les dernières 24heures. Bref, je repars, mais à partir du second tour (au total 4 tours de 10,5km), le genoux droit couine, arret chez les secouristes, glace, étirements …. bref, objectif « DNF is no option!! ». Mais que c’est dur et c’est long surtout. Heureusement que le parcours est sympa, qu’il y a des supporters tout le long, on n’a vraiment pas le droit de s’arrêter! Je sais aussi que pas mal d’amis, famille … sont derrière leur PC sur www.ironmanlive.com en train de penser à moi. Bref, je garde la motivation et boucle tant bien que mal le marathon en 3h42.

L’arrivée est royale, tapis rouge, des spectateurs par centaine, j’arrive seul, personne devant ni derrière, l’émotion est grande, merci au fan club asvel resté tout le long sous la pluie, une super journée.

Ensuite, la logistique Ironman continue, médaille, serviette collector, photo souvenir, le tout assisté par un bénévole pour aller chercher son sac, prendre une douche et retrouver tout ses potes autour de pizza et biere sans alcool, hum trop bon.

C’est mon second IM, surement pas le dernier, je suis pris par le virus du long. J’ai la frustration de ne pas avoir pu m’exprimer comme je le voulais, je vaux mieux que ça, mais pas de regret, car vu ma fin de prépa cahotique, le manque de foncier et la tendinite, je ne pouvais pas vraiment faire mieux ce WE. J’aurai pu par contre lever le pied à vélo pour etre plus frais sur le marathon, mais là au moins, je me suis fait plaisir à vélo. Par rapport à Klagenfurt, ça n’a rien à voir, il y a moins l’excitation, l’inconnu de la première fois. Il n’y a pas la satisfaction d’avoir fait une belle perf alors que personne ne l’attendait. Et il y a aussi moins de bobo, moins de courbatures, aucun ongle cassé, bref, il y a plus de métier. Il y a surtout l’envie de recommencer, un peu comme après Nice Cannes. Pas de déception, mais une grosse envie de faire mieux la prochaine fois. Je reste donc sur mon idée d’aller chercher la barre des 9h00. Par contre, il faudrait que je passe un palier en natation afin de me retrouver avec des rouleurs de mon niveau, car en fait, comme je passe mon temps à remonter des groupes, je grille pas mal d’énergie et je ne roule pas assez régulièrement. Bref, ça annonce un bel hiver chloré !

Quelques retours d’expérience à prendre en compte pour la prochaine fois : base foncière à vélo à renforcer, c’était vraiment trop juste, meme si j’avais pas eu les pépins les 3 dernières semaines. FC cible : 145 me parait pas mal. 105tpm reste aussi d’actualité. La comète  +++ !!

Alimentation avant course : trouver un régime sans déchet (à potasser avec Sam et Yo). Alimentation en course : boisson Iso + powerbar : impecc . Ne pas hésiter à prendre un coca au début du marathon puis, eau / iso / banane/ gel.

Course à pied : matos : chaussette + vaseline : impecc. Pour les allures, je pense qu’a 4’20 j’étais dans le vrai, faut juste que je finisse le bike un poil plus frais.

Les résultats : ici

les photos : ici

les temps intermédiaires :

Xavier P’hilippe

BIB AGE STATE/COUNTRY PROFESSION
2876 34 SEYSSIN FRA (France)
SWIM BIKE RUN OVERALL RANK DIV.POS.
1:02:03 4:53:26 3:41:52 9:44:19 178 48

LEG DISTANCE PACE RANK DIV.POS.
SWIM SPLIT 1: 2.1 km 2.1 km (34:06) 1:37/100m
SWIM SPLIT 2: 3.8 km 1.7 km (27:57) 1:38/100m
TOTAL SWIM 3.8 km (1:02:03) 1:37/100m 382 86
BIKE SPLIT 1: 12.9 km 12.9 km (18:16) 42.37 km/h
BIKE SPLIT 2: 24.3 km 11.4 km (18:13) 37.55 km/h
BIKE SPLIT 3: 30.3 km 6 km (8:10) 44.08 km/h
BIKE SPLIT 4: 44.6 km 14.3 km (22:29) 38.16 km/h
BIKE SPLIT 5: 61.2 km 16.6 km (25:59) 38.33 km/h
BIKE SPLIT 6: 86.1 km 24.9 km (38:38) 38.67 km/h
BIKE SPLIT 7: 97.2 km 11.1 km (16:50) 39.56 km/h
BIKE SPLIT 8: 108.6 km 11.4 km (19:18) 35.44 km/h
BIKE SPLIT 9: 114.7 km 6.1 km (8:26) 43.40 km/h
BIKE SPLIT 10: 129 km 14.3 km (23:30) 36.51 km/h
BIKE SPLIT 11: 145.6 km 16.6 km (27:44) 35.91 km/h
BIKE SPLIT 12: 170.7 km 25.1 km (43:55) 34.29 km/h
BIKE SPLIT 13: 179.5 km 8.8 km (20:33) 25.69 km/h
BIKE SPLIT 14: 180 km 0.5 km (1:25) 21.18 km/h
TOTAL BIKE 180 km (4:53:26) 36.81 km/h 74 14
RUN SPLIT 1: 1.7 km 1.7 km (9:26) 5:32/km
RUN SPLIT 2: 3.0 km 1.3 km (5:57) 4:34/km
RUN SPLIT 3: 6.0 km 3 km (14:40) 4:53/km
RUN SPLIT 4: 7.7 km 1.7 km (12:17) 7:13/km
RUN SPLIT 5: 12.2 km 4.5 km (20:59) 4:39/km
RUN SPLIT 6: 13.5 km 1.3 km (6:36) 5:04/km
RUN SPLIT 7: 16.5 km 3 km (14:11) 4:43/km
RUN SPLIT 8: 18.2 km 1.7 km (7:28) 4:23/km
RUN SPLIT 9: 22.7 km 4.5 km (22:32) 5:00/km
RUN SPLIT 10: 24.0 km 1.3 km (8:24) 6:27/km
RUN SPLIT 11: 27.0 km 3 km (16:51) 5:37/km
RUN SPLIT 12: 28.7 km 1.7 km (9:50) 5:47/km
RUN SPLIT 13: 33.2 km 4.5 km (22:56) 5:05/km
RUN SPLIT 14: 34.5 km 1.3 km (7:27) 5:43/km
RUN SPLIT 15: 37.5 km 3 km (16:44) 5:34/km
RUN SPLIT 16: 39.2 km 1.7 km (9:23) 5:31/km
RUN SPLIT 17: 42.2 km 3 km (16:11) 5:23/km
TOTAL RUN 42.2 km (3:41:52) 5:15/km 178 48
TRANSITION TIME
T1: SWIM-TO-BIKE 3:38
T2: BIKE-TO-RUN 3:20

Compte rendu – Triathlon LD Doussard

Super journée, quelques gouttes de pluie sur le vélo, une petite frayeur en descente (tout droit avec une voiture en face), podium par équipe : 3ième place, top sensations sur le vélo mais pour changer une bonne fringale sur les 7 derniers KM et course à pied dure dure (comme d’hab).

Au final 4h17, 15ième sur  378 partants. natation 44ième en 30 minutes (à 6min du premier), vél 7ième en 2h22 (à 2min du premier), course à pied 24ième en 1h24 (à 13min du premier). resultat complet

Un super parcours vélo avec 2 demi tours qui permettent de bien voir et encourager les copains qui sont derrière. On n’était 16 du club (12 à l’arrivée, le Long ça laisse des traces).

Analyse à chaud : natation tout nager en 2 tps coté droit, ça a plutot bien marché, meme si un copain me dit que c’est un coup à attraper des points de coté. faut mieux faire un peu de trois temps.

Velo, je valide le montage argon/zipp/casque, par contre, j’ai du progres à faire sur la logistique eau / caisse à outil derrière la selle, j’ai perdu du monde en route. Et puis, je confirme, il faut que je me fasse du foncier pour tenir, il me reste 6 semaines, allez, hop au travail ! Concernant les fréquences de pédalage, je suis descendu sur du 95/100tpm pour FCmoy 150, objectif atteint.

Course à pied, je mets 12km pour me remettre de ma fringale et ensuite, je peux revenir a peu pres dans la course. Conclusion, faut vraiment que je bosse le foncier à vélo pour arriver plus frais sur la course à pied.

Et voici quelques chiffres en attendant la photo du podium par équipe 🙂

plus de détail sur garmin : http://connect.garmin.com/activity/90460899

Compte rendu Marathon Nice-Cannes

Ca y est, c’est fini, et je dois bien avouer qu’entre la théorie et la pratique et bien il y a un sacré gap parfois…

Le WE avait superbement commencé, par un vision paradisiaque du vercors enneigé et éclairé entre deux gros nuages gris. Ensuite récupération de mes co-voituriers à Valence Sud, petit trajet sans encombre ponctué de nombreux échanges d’expériences et annecdotes sportives, merci CC, Sylvie et Bouli, voyage tres sympa.

On récupère les dossards, nuité chez le beau frere d’un copain, soirée dans un cadre inoubliable, belle victoire du 15 de France contre les Fidji. 5h00 du matin, le réveil sonne, dernier repas avant le départ.

Les conditions météo s’annoncent top, petits nuages, 15°C, pas de vent, on est dans le parc avec le ballon des 3h00, à coté il y a le groupe championnat de France et quelques keynian qui se disputeront la victoire en 2h10.

Je pars comme prévu à un peu plus de 15,5 à l’heure, la fréquence cardiaque monte et se stabilise vers 170, +5 par rapport à la normale, je ne m’affole pas, c’est lié à la récupération de la dernière semaine.

Je passe le semi en 1h21, puis vers le 26ième, je sens que la fin sera dure, j’insiste, passe le 30ième en 1h59, (presque comme prévu, j’avais prédit 2h00), mais ensuite, j’ai commencé à comprendre ma douleur et à comprendre ce qu’est le fameux mur du 33 ou 35ième … moi ce sera le 34ième.  Je m’arrete au ravito mais n’arrive pas à redémarrer, je repars tant bien que mal, mais m’arrete ensuite et là impossible de courir, marcher devient également presque impossible. et je ne me vois pas rallier l’arrivée en marchant ou boitant. Faut parfois etre raisonnable. Pascal et Marie sont au bord de la route avec le 806 à ce moment là, la tentation est trop grande, je bache lamentablement, mais humblement quand meme. Il faut parfois se rendre l’évidence et s’avoué vaincu. Le marathon, ça se respecte.

Je connaissais les pannes d’essence : les bonnes vieilles hypo, les crampes localisées, mais là, « le mur » c’est encore différent. C’est comme une crampe généralisée qui fait qu’on a l’impression qu’on a les fils qui se touchent. Impossible d’avance, tel un robot déréglé.

Donc oui, entre la théorie, « je pars à 15 sur 2h00 puis au pire je rentre à 12 à l’heure » et la pratique « moteur HS » … et bien y’a un sacré écart … c’est comme ça qu’on apprend.

Conclusion, la prochaine fois (surement Annecy en Avril 2011), je me préparerai un peu mieux, plus de sortie longue, un peu moins moins de vitesse, plus d’allure marathon (merci Yo pour le plan d’entrainement) et la volonté de finir. Pas de regret, ce qui ne tue pas rend plus fort, comme dit un copain, mais juste plein de rêves et de nouveaux projets. A refaire.

En attendant, j’essaye de soigner mes orteils explosés (faudrait que je trouve une solution, car ça fait vraiment mal), et de retrouver mes jambes, car pour le moment je les ai troquées contre deux bout de bois ! Merci à tous ceux et celles qui m’ont envoyés des messages ou pensée, j’espère ne pas vous avoir trop déçu, la prochaine fois sera la bonne, promis 😉

fin de saison en équipe

Super fin de saison avec 2 beaux rendez vous :

* 5 septembre : Half par équipe de Narbonne – avec Mric, Seb, Sam et MRJ

* 19 septembre : sprint par équipe de Vaulx – avec Mric, Goupil, Sam et MRJ

2 épreuves, 2 aventures, qui se soldent pour ma part à chaque fois par un « n’arrive pas à suivre en course à pied », mais de super souvenir. Le point positif c’est que j’ai réussi à suivre à chaque fois en natation, qu’en vélo j’ai bien mené comme prévu.

Pourtant à pied, c’est pas faute d’avoir fait le job, j’ai largement progressé et amélioré ma VMA, mais j’ai jamais réussi à décoller, trop diesel.

Sinon, ce sont surtout de belles aventures humaines où l’on s’est tous bien donné, à faire encore et encore. Dommage que ce ne soit ma dernière année, mais non, Mric, je ne reviendrais pas sur ma décision 😉 !


Ci-dessous : le co-compte rendu illarant de MRJ et seb :

+ une vidéo



« Répondre #186 le: 06 Septembre 2010 à 21:21:23 »
Citer en réponseCitation

Voici le co-CR MRJ-sebcvl :


Tout commença vers Décembre 2009 quand un peto ou un goupil annonca à la pistoch « eh les djeuns, ya un truc par équipe à Narbonne, venez un peu vous frotter sur nos formats ».
Résultat, les viejos se créent des incidents diplomatiques entre eux et les djeuns descendent sans stress… Fâché
Côté WE, tout commence samedi matin quand sam récolte tout le monde avec la caisse de loc. Le voyage se déroule essentiellement autour d’une discussion sur la diététique où xav et sam nous exposent leur science. The boss semble n’y rien connaître et nous annonce ‘cool, on bouffe au quick Mornas à midi ?’ : on pense tout de suite à « il nous fait une villena’… Mais force est de constater qu’à la pause de 13h, the boss va se chercher 2 énormes burgers + mélange ketchup-mayo et s’envoie ça tranquillou quand xav mange des pates froides en enlevant les peau de tomate et sam mange son repas micro-nutritionné par Bastié.
Arrivée au mobil’home, réunion avec Leader et sa muse, retrait des dossards puis c’est parti pour la reco de la boucle de bike.
Sortie du parc, 1km puis bosse de la clape sur 2-3km (+150m en étages), descente rapide, ligne droite à 48km/h (MRJ commence à stresser grave), puis retour au calme.
Revêtement nickel, ‘ca va envoyer du gros’ annonce xav, tandis que MRJ sue à grosse gouttes en secret tout en se rappelant des paroles saintes de klag’ ‘ca, c’est un parcours d’hommes forts… si t’es bien, c’est bien, si t’es mal, ben… t’es mal’… ;-))
La soirée et la nuit se passent bien, notamment pour xav qui avait perdu au tirage du ‘kikidortavecleronfleurdecublize’ car au final Theboss n’a pas ronflé. Probablement son repas à base de bière, melon, fromage et autres charcuteries l’aura un peu calmé.
En passant, nous découvrons la fabuleuse rencontre de sab et isa, les photos de nus de Bastié que Sam garde sous son oreiller, le test positif en direct de Aude (ce qui expliquera la nuit toute en sagesse de leader dans sa chambre).
Levé 7h du mat pour mettre les bikes avant 8h30 au parc le tout pour un départ à 12h02. Leader détruit les WC tandis que sam a droit à 4 feuilles de PQ maxi, dixit ‘Bastié.
MRJ lui va discrètement toutes les 30min aux WC pour pas grand chose, mais le stress de sauter dès le 1er tour de bike explique certains désagréments matinaux.
Dans le parc, nous découvrons que l’ensemble des triathlètes français partagent une expression commune : ‘ne fais pas ton villena !’ De Paris à Toulouse en passant par Marseille, nous entendons à chaque fois qu’un mec dit ‘eh, j’suis pas en forme’ un ‘arrêtes ! ne fais pas ton Villena !’ lui est répliqué tout de Go.
Incroyable ce prestige national du Goupil.

Bon, pour la course, je laisse la parole à The boss :
Le nom de l’équipe choisit sous le sceau du secret était Couval flag’s team…
nous avons été à deux doigts de la rebaptiser « Couval is the heavy flag of the team ».
En effet, dans l’eau Sam et MRJ fendaient les flots et je me suis retrouvé derrière eux deux à tenter de rester dans les jambes. Xav qui devait être le plus lent a finalement passé la nat sans encombre tandis qu’M’ric me poussait régulièrement (dur pour le moral)… En plus Sam faisait du dos devant… :'(On a quand même doublé deux équipes dans l’eau mais ça n’a pas arrangé notre organisation qui était déjà bien chamboulée.
Nous n’avons apparemment finalement concédé qu’une minute à notre pronostique : 31′ au lieu de 30 (à confirmer avec les résultats officiels qui ont du nous chronométrer à la sortie du parc à vélo)
Sur le vélo (3x27km) on est parti comme des balles mais ça a été vraiment extra. On a tout eu : équipe en ligne face au vent, en épi à droite, en épi à gauche, en paquet dans la montée, les ronds points négociés un peu plus vite à chaque fois… le revêtement était excellent sur 90% du parcours du coup on faisait des pointes à 48km/h sur le plat (pas tout le temps of course) et les deux premières descentes ont été enfilées entre 60 et 70km/h.
Il a fallu ralentir dans le dernier tour lors duquel nous avons eu le bonheur de constater que l’unique ravitaillement était à sec…
Sam et surtout Xav ont fait un gros gros boulot lors de cette partie de course.
A pied, Xav a eu des crampes d’estomac. Nous avons tenté de finir la course ensemble (on s’était fait doubler par de grosses équipes à vélo : on savait qu’on était pas dans la course au podium). Après 7km de souffrance Xav nous a donné notre bon de sortie : félicitations à lui de s’être accroché autant.
On a donc continué à 4 puis c’est Sam qui a indiqué qu’il ne pouvait pas accélérer. M’ric donnait le tempo et on s’est éloigné doucement (jusqu’à 50″ de Sam). Malheureusement Leader a pris un coup de bambou (après avoir poussé dans l’eau, tiré en vélo et repoussé à pied…). Il s’est battu comme un diable contre ce passage à vide mais a passé le relais à Sam qui dans son rythme d’ironman était remonté à notre niveau. En négative split il a même pu accélérer jusqu’à la ligne d’arrivée.
J’ai poussé nos deux camarades de course dans leurs retranchements et c’est plus que rincés que nous avons signés le 8ième chronos des 99 équipe engagées.
Un pur moment de bonheur, de souffrance, de cohésion et de solidarité vécu ensemble jusqu’au dernier mètre.
I-NOU-BLI-ABLE

Re MRJ :
Quelques anecdotes de la course :
Sur l’accélération de Leader sur du 14-15km/h à pied, Sam commenca à lacher. C’est alors que nous entendîmes un anglais lui crier ‘he, samkukaï, Stop doing your Villena !’ !!! Et ben Sam dit ‘OK, OK, j’suis découvert’ et est revenu quand Leader flanchait. Puis, sortant de sa poche son amulette à l’effigie de Bastié pour l’embrasser, accéléra miraculeusement jusqu’à l’arrivée.
Sur les transitions, Theboss fut le plus prompt, et ce malgré la difficulté qu’il rencontra à mettre dans sa besace un sandwich cervela-mayo et un kebab-sauce blanche qu’il ingurgita en ‘fumant la pipe’ lors de la CAP.
Moi, tout fier d’avoir passé la ligne dans les 3 finaux, en entendant le speaker crier ‘couval flag’s team, dont le capitaine seb couval a finit 30eme à Nice’ ai bien respecté la tradition puisque après 20min la tête dans les étoiles et le corps sous la couverture de survie, ai attendu le retour au mobil’home, la douche, le rangement, pour envoyer du gros  MRJ Style (dixit xav’)…
oh, yavait bien 3 litres de liquide jaunâtre… la question restant ‘pourquoi jaunâtre alors que la boisson nrj était translucide et le coca noir ???’
Le mystère reste entier.
En tout cas, je confirme, et même si le long c’est vraiment trop long, ce fut une sacré belle journée fraternelle, et si je les chambre souvent, les viejos nous ont bien manqué pour pimenter le tout.

« Dernière édition: 06 Septembre 2010 à 21:23:10 par MRJ short dist man »


triathlon de cublize 2010 : compte rendu

Retour de WE à cublize. Petit compte rendu histoire de capitaliser et progresser.

Mais avant tout, un petit clin d’oeil aux organisateurs, et à mon club : asvel triathlon, un super WE plus de 50 triathletes mobilisés, une organisation aux petits oignons, un gymnase rien que pour nous, un traiteur pour le petit dej … bref, la classe !!!!

Bon, maintenant retour sur la course et la préparation :

environ 5 semaines correctes soit 12 heures de courses / 18h de bike et 6 heures de nat 8h de moyenne/semaine – ca casse pas des briques, mais ça permet de limiter la casse. Ce qui me manque c’est 2 ou 3 sorties de 4h00 en bike.

Question alimentation, j’ai fait régime dissocié dernière semaines : légume / viande blanche / oeufs et soupes jusqu’au mercredi midi, puis pates, riz et encore pates + malto.

Conclusion : rien à signaler sur l’alimentation, pas de problème de digestion. Ah, si sur la course, j’ai pris que du liquide, un nouveau produit sponsor de la manifestation, plutot pas mal, bon gout pas trop sucré, pas d’écoeurement, bonne découverte. et j’ai pris 3 gels, 2 vélos pour couper une fringale et un à mi course à pied.


Le jour J, natation raccourcie à 1500m, car eau à 15°C voire moins. La solution d’acclimation que m’ont appris les anciens : 30 minutes avant, tu vas dans l’eau : 5 min jusqu’au cuisses, puis petit pipi, puis jusqu’au rein, l’eau rentre par la fermeture, puis 5 minutes jusqu’au ventre, les mains croisées et tu discutes, puis tu mets les mains et là aqua jogging, puis la tete avec bien sur le double bonnet !! puis 2*50m à bloc, et en fait, ça passe nickel, puis tu sors et tu attends dehors les 10 dernières minutes avant le GO. Conclusion ça passe nickel !! pas la sensation de froid, sauf au menton, mais là, il faudrait une cagoule intégrale.

Pour le bike, je pars super bien, en vélocité et sans trop forcer, entre 45 et 50 au plat. Je m’étonne, le cardio annonce 163, moi qui avait du mal à passer les 150 à l’entrainement. Surement que la semaine de récup y est pour quelque chose, je me dis qu’il faut que je calme, je descends alors entre 157 et 162, mais qu’est ce que c’est bon, je récupère tous les concurrents comme des petits pains après 35 kil je pointe à la 20ième place mais là les ennuies commencent : déraillage en coté, je dois m’arrêter, puis chaine cassée, je perds 3 min pour faire une réparation express. une quinzaine de place de perdues que je remonte à nouveau durant les 20 km suivants. Mais, là, le foncier me manque et je pense aussi  être parti trop fort, et je commence à coincer au 60ième. Dans les bosses je suis à 15 km/h sur mon 39×23 ) 80tpm au lieu de 25 km/h, je perds pas mal de place et le cardio est en greve, il ne veut plus monter : FC145. Question fréquence de pédalage, je commence à baisser vers 95tpm au plat … c’est pas bon signe. Bref, 30km de galère, j’essaye de me ravitailler comme je peux et attend que ça passe. Les pieds sont toujours gelés, et je ne regrette pas d’avoir écouter les vieux et d’avoir pris ma veste club !!

La force revient vers la fin, ça permet d’éviter de continuer à dégringoler dans le classement. Je pose le bike dans les 30 je crois.

Pour la course à pied, c’est très dur de démarrer, les pieds sont encore congelés et les quadri un peu tétanisés, du coup je n’arriverai jamais à mettre la machine en route et les jambes me brulent dès que j’accélère. Finalement je les arrose copieusement d’eau froide, mollets compris et ça me permet de retrouver un certain confort. Je trouve un faux rythme pas trop efficace, un peu douloureux, mais qui avance et je boucle les 20 km ainsi. Dans les descentes j’allonge, les pieds tapent, heureusement que j’ai mis les chaussures lourdes !!

Au final 48/420 en 5h27. Meme avec ma préparation légère, je pense que je valais mieux que ça, si j’avais baissé le rythme du premier tour à vélo, ça m’aurait permis de faire une meilleure course à pied. J’aurai du me contenter d’une FC 148/155 maxi, comme à Klag … mais sans regret, car c’était quand meme super grisant !!!  Prochaine fois, j’essaierai de mieux gérer et surtout de faire les 2 ou 3 sorties longues qui m’ont manquées pour boucler ça proprement.

Voila, c’est fini ! place à de nouvelles aventures


résultat complet resultat_LD triathlon_lac des sapins cublize 2010.pdf

CLM de corbas

Ce Dimanche, je participe à un petit contre la montre UFOLEP de 23 km. Plutôt roulant, une petite bosse au milieu.

Organisation nickel, des signaleurs de partout, plutôt sympa.

J’arrive avec le sac à dos, je croise le Goupil qui est sur le départ, juste le temps de lui souhaiter bonne chance.

12h23, c’est le départ pour moi. J’appréhendais juste un peu les commissaires car mon vélo n’est pas conforme : recul de selle <5cm (je venais de voir des affiches présentant le réglement UFOLEP juste avant ….) mais c’est bon, on ne me fait aucune réflexion.

Dès les premiers kilomètre, je sais que les jambes ne sont plus celles du mois de juin … les roues non plus (sans les Zipp on sent un sacré écart …), bref, je reste concentré, cardio 170 (ça monte bien plus haut que d’habitude, c’est le repos de l’été!).

Les 4 derniers kilomètres sont un peu plus dur : goudron en mauvais état, manque d’essence (et j’avais oublié de prendre un gel) … bref, je fini avec le goût du sang dans le fond de la gorge, la preuve que j’ai tout donné, et plutôt content de mon chrono : un peu plus de 39 de moyenne, 31ième sur une centaines de participants, bref je suis à ma place.

Et la veille je n’avais pas fait sans-blanc : enchainement course à pied / natation / course à pied …  Faut faire ce qu’il faut pour ne pas être ridicule le WE prochain sur le courte distance d’Aix les bains.

Compte rendu : Ironman Klagenfurt 5 juillet 2009


Voyage direction l’autriche via l’italie

Départ jeudi soir avec Olivier (Triathlète) et Nathalie (Ma femme). Arrêt dans un hôtel d’un autre temps au bord de l’autoroute à Turin. Simple, mais efficace, bonne nuit et arrivée milieu d’après midi frais et dispos à Klagenfurt. On campe avec les autres du club à 300m du départ. Ambiance estivale, ça sent les vacances … et le départ !

Derniers préparatifs

J’ai finalisé cette dernière semaine l’affutage, Home Trainer, Malto les 3 derniers jours, grosse pasta party le vendredi soir et retour à un régime « normal » le samedi, histoire de partir le dimanche matin le ventre léger, et les muscles chargés de glycogène.

Bonne dernière nuit, levé 5h00, 5 gâteaux sports et un peu de boisson d’attente : 0,5L, malto/ badoit dégazéifiée / un gel energie Overstim.

Natation : essorage 1200 t/min

Le départ est donné un peu rapidement, sans décompte, sans prévenir. Dommage, j’aurai bien aimé sentir la pression monter, sentir les 2500 furieux taper dans les mains. Ca part néanmoins très fort, un vrai banc de thon d’élevage en pisciculture, ou essorage 1200t/min, choississez votre comparaison. Et les Autrichiens sont plutôt bien taillés…

Je m’écarte un peu sur le bord, nage à mon rythme et regrette de ne pas avoir mesuré la position des balises, du coup je nage sans chrono, sans référence.

Les 800 derniers mètres dans le canal sont interminables, en plus le courant est en sens contraire.

Je sors en 1h07, loin derrière les premiers (47min) et aussi loin derrière les premiers du club (un peu moins d’une heure)

Transition catastrophique : je ne retrouve pas mon sac. Les bénévoles m’aident et je pars en chaussette retrouver mon vélo.

Velo : balade touristique à grande vitesse

Le parcours est composé de 2 boucles de 90km, plutôt vallonnés 850D+ par tour, quelques passages à 10% (15km/h), et un bitume de première qualité : un vrai billard.

Parti d’un peu loin, je ne m’emballe pas et je gère au cardio, au risque de payer le prix fort sur le marathlon. Je commence ma remontée en doublant les cadres aéros, les casques à pointes et autres roues lenticulaires qui m’en mettaient plein la vue hier dans le parc à vélo. Sans complexe, je rattrape rapidement tout ce petit monde et boucle le premier tour avec 39,5 de moyenne, soit le 9ième temps au scratch.

La transition entre ces deux tours se faisait sur une ligne droite de 300m, avec au bout un rond point pour le demi-tour. Du public de part et d’autres, des cloches des sifflets, des crécelles … je me suis cru un instant en bas des Champs Elysée un dimanche de fin juillet ! Et lorsque j’aperçois le drapeau de nos supportrices, les larmes m’en viennent presque tellement l’émotion est grande. Certaines choses ne s’expliquent pas, mais se vivent tout simplement. Sur la ligne, je croise alors Ludo et Mric et comprends que je viens quasiment de boucher mes 10min de retard natation sur ce premier tour.

Je repars bille en tête pour aller les rejoindre, si bien que je me plante dans un rond point et écarte de ma route le circuit de 30 km. J’ai confondu tapis de chrono au sol avec barrière = interdiction de passer. En plus, la voiture de l’organisation me conforte que mon choix est le bon, mais en doublant des personnes visiblement « attardées » encore dans leur premier tour, je comprends mon erreur … damned, je me suis trompé. Je fais demi tour et reviens sur mes pas. Ce seront près de 8min de perdue et autant d’énergie, tant pis. Je repars à l’attaque et redouble une seconde fois tout ces pelotons (pas mal de drafting), et je finis par reprendre Mric à 20 bornes du but. Je lui souhaite une bonne fin et je compte le revoir bientôt lorsqu’il me déposera à son tour à pied.

Course à pied : duel au soleil

Cette seconde Transition se passe mieux que la première, j’arrive dans un parc à vélo quasi désert, toujours euphorique. Mais je sens mon estomac noué (aurai-je mangé trop de PowerBar, trop bu ??).

Bref, les 3 premiers kilomètres se font à 10km/h, l’estomac complètement en vrac. Je sais et je veux que ça revienne, il me faut juste du temps. Mric me rattrappe d’ailleurs rapidement alors que je suis presque à l’arrêt.

Et la magie se passe. Peut-être est ce l’effet kiss cool du bisous donné à Nathalie ? Et oui, le fan club s’est positionné sur le parcours, le moral est au beau fixe. Je passe le 4ième kilomètre en 4’30, tout est nickel, il faut désormais tenir, bien respirer et s’alimenter.

Je récupère au 17ième km Ludo et Goupil, qui se balladaient à 12km/h. Ludo un peu faible, Goupil en gestion de course. Mrci fait toujours cavalier seul, mais mes nombreux informateurs  m’annoncent une baisse de régime du Leader (Mric). Il est vrai que sur ce parcours de 21km en mode Aller/Retour, nous n’avons pas cessé de nous croiser, nous les asvélien(ne)s. Du coup, on se motivait, s’encourageait, c’était génial.

Je refais un pointage au 27km, je ne suis plus que 2min derrière Mric, j’ai repris 3min en 10km. Mais le Goupil est 200m derrière moi, lunettes noires et sourire en coin à chaque croisement. … Je sens que ça va être dur de finir sur le sommet du podium.

Je décide alors d’accélérer pour semer Goupil et reprendre Mric, chose faite au 30ième, mais 3km plus loin, les quadriceps se durcissent peu à peu … des crampes. J’ai été trop gourmant, c’est au tour du Goupil, qui n’avait pas décroché de me déposer. Foutu pour foutu, je tente un coup de pocker et prends alors 2 potions magiques : un gel anti-oxydant et un gel énergie, suivent 2km assez dur, mais j’y crois encore : mes jambes vont revenir et le Goupil va craquer. Du coup je reviens à 100m du Goupil au niveau du dernier demi-tour. Il reste 5km. Ce dernier comprenant alors le danger menaçant accélère d’un coup, pour se fondre dans la foule pour ne plus être mon point de mire, l’expérience paye, je ne le reprendrais pas et finit trop heureux en 9h28. Les 2 derniers km sont énormes, les supporters hurlent, les autrichiens jouent de la crécelle et de la cloche à tue-tête. Nathalie est dans les tribunes officielles et n’ayant pas suivi les derniers rebondissements n’en revient pas de me voir arriver si tôt. 2ième derrière Goupil, 3ième Français et 80ième au scratch.

Pari tenu, je me savais capable de passer sous les 10h00, je songeais aux 9h30, mais je n’osais pas y croire.


« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».  Mark Twain

Remerciements

Merci à tous, et en particulier

  • à tous les potes de l’Asvel, Ironman ou non, et en particulier à Manu de Lyon qui a largement contribué à me faire dire «oui» à Klag.
  • aux supporters présents à Klag
  • aux supporters présents devant www.ironman.com tout le dimanche à hurler dans le salon (ils se reconnaitront)
  • à mes partenaires d’entrainements: les hamsters matinaux, Julien (beaufrère et fidèle partenaire de course à pied)
  • à David pour les entrainements natation (même si j’ai encore du boulot)
  • à mes «sponsors»matériel :
    • Lionel pour le prêt des roues ZIPP qui avancent toutes seules
    • Juju l’équipement à pied et le prêt du polar
    • Beau papa pour les booster (même plus mal aux mollets)
    • Les frangines pour les lunettes
    • Mes parents pour le cintre aéro
    • Ma femme et beaux parents pour le home trainer «de balcon»
  • à mes coachs «préparation et gestion d’un ironman» dont voici quelques phrases cultes
    • Manu : le plus dur c’est d’arreter
    • Juju : ce qui ne te tue pas te rend plus fort
    • CC: malto avant 3 barres pendant et les gels vraiment à la fin, sinon attention l’hypo
    • Ludo : le corps a des limites que l’esprit ignore. Aie confiance!
    • Yo : travaille tes points faibles
    • MRJ : Famille Tri pas-travail ou l’inverse …
    • Goupil : La prudence sera t’a plus grande vertu
    • Peto et Marco : qui veut aller loin menage sa monture
  • à mes parents pour le bon choix de chromosomes et de VO2Max à la naissance (bah oui, il faut reconnaître que ça aide!)
  • à ma femme pour m avoir supporter a tous les sens du terme ces dernieres semaines et tout au long de cette folle journée, à mes beaux parents pour l’intendance a la maison,
  • et à tous ceux qui ont lu jusqu’à cette ligne ! (plus que 3 paragraphes)


Et si et si ….

Et si j’avais pas loupé cette fichue bifurcation …. j’aurai posé le vélo 8min plus tôt, seul en tête. Puis j’aurai eu mes crampes d’estomac seul, mes crampes aux cuisses seul et je n’aurai certainement pas couru aussi vite.

Si bien, que je n’ai aucun regret, que pour un premier Ironman j’ai pu vivre une course pleine de rebondissement avec tous les potes, aller chercher ma place à pied, moi qui ne suis pas un coureur et ça m’a certainement permis de passer un cap.

Donc pour cette double première (premier ironman, premier marathon), je n’ai aucun regret, que du plaisir.

Next time : petit pense bête

Quelques enseignements à tirer de ce premier Ironman afin de mieux préparer le prochain :

  • transition: il faut absolument visualiser et mentaliser la veille tout le déroulement de chaque transition. Refaire les gestes à blanc, d’où je viens, où est mon sac, où je vais, comment je me change …
  • parcours vélo et course à pied: si je n’ai pas le loisir de le répérer grandeur nature, il faut au moins que j’ai en tête le tracé, savoir s’il y a des embranchements à 3 pates: ce sont les plus risqués car on a vite fait de partir sur «une branche balisée» qui n’est pas la bonne. C’est arrivée à 2 personnes en course pied, et donc à moi à vélo
  • parcours natation: idem: mémoriser les distances entre chaque bouées afin d’avoir des repères
  • alimentation: apporter ses propres barres de céréales, les power bar c’est trop la loterie au niveau parfum à chaque fois.



Quelques Chiffres

Quelques données et paramètres

  • entrainements depuis Octobre:
    • 60 heures de natation sur 50 séances
    • 90 heures de vélo de route soit 2800 km sur 30 séances
    • 38 heures de home trainer soit environ 1200km sur 50 séances
    • 100 heures de course à pied, soit près de 1200km sur 80 séances
    • 6 semaines à 15h00 fin mai et juin
  • Compétitions :
    • Novembre : Sainté Lyon
    • Avril 10km
    • Mai : Half Ironman
    • Juin : CD
  • Physiologie
    • 72kilos la veille de Klag – FCmin : 36/ FCMax 175 après une semaine de repos
    • Velo : FC :  148/152    – FCMax : 165 sur quelques bosses pour le plaisir 😉
    • Marathon : FC : proche 150 au début, puis 140 à la fin – Max : 160 quand j’oubliais de contrôler
  • Course
    • 2500 participants, 2000 finisher
    • natation : 3,8km 1’07 – velo : 180km : 4h47 (Tour 1 : 2h15 – Tour 2 : 2h32) – marathon : 3h25 (semi 1 : 1h41 – semi 2 : 1h44)
    • temps final : 9h28
    • classements : 80 au scratch – 13 dans les 30/35 ans – 3ième français – 2nd du club



Ironman : la machine à rêve entre sport et business

Ironman : une invention de l’année 1975 devenu un mythe, un sport, un rêve et une marque aussi, ne l’oublions pas.  Et oui, dès qu’on arrive dans le village pour retirer son dossard, on comprend qu’outre les 400 euros déjà versés, on risque fort de se laisser tenter et déverser encore quelques euros ici et là pour les nombreux produits proposés. Et ça les marques l’ont bien compris.

C’est de bonne guerre, mais certaines dérives laissent pantois : la location de la puce de chronométrage : 4euros, la pasta party pour les accompagnants : 20 euros, le retrait du dossard : 6 euros (ça j’ai pas compris à quoi ça correspondait) …. Et finalement la pasta party est pas mal, mais sans plus, les ravitos sont un peu artisanaux par moment. Que dire des éponges ramassées par terre et redonnées aux concurrents suivants, les bidons à moitiés remplis etc ….  Et le pire c’est que l’organisateur serait déficitaire !

Par contre, la marque Ironman, qui revend sa licence et les slots pour Hawai près de 200 000 euros (je crois) à l’organisateur, eux, ne perdent pas d’argent.

Mais on a tous accepté, sans vraiment savoir, sans avoir le choix. Cette envie de vivre cette folle journée se prépare un an à l’avance et le soir même de l’ouverture des guichets, les 2500 places sont prises en quelques heures à peine (pour 2010 par exemple, les guichets sont clos!!) . Alors imaginez bien que tant que ça marche, ils vont pas se remettre en question de si tôt. Pas de questionnaire de satisfaction à l’arrivée, pas toujours de bénévoles pour nous aider non plus :-   (bon, moi je vais pas me plaindre : volontaire + masseuse 😀    … mais c’est pas le cas de tout ceux arrivée plus massivement ensuite)

Si c’était à refaire ? … je crois que oui, quand même, car c’est une occasion unique, une journée entière dédiée à notre sport, une certaine mise en scène qui nous projette dans une autre galaxie. Le slogan n’est-il pas « Be an ironman, be a star » ? …. Il est vrai que finir un ironman, c’est déjà énorme. Les derniers qui finissent en 17h00, vers minuit, la langue pendante et titubant (tu t’es vu quand t’as pas pu ? !! désydraté!) ont presque plus d’applaudissement et d’acclamation que les athlètes « moyens » qui bouclent l’affaire en 10h00!

Et si on ramène ça au prix d’une inscription sur marathon, à l’addition d’un repas chez Bocuse, au coût d’un saut en élastique, on pourrait même penser que l’ironman c’est bon marché (rapport plaisir/durée de l’épreuve/pérennité du souvenir, etc …). Mais c’est vrai que sur certains points, ils pourraient sans dépenser plus d’argent faire un peu mieux, ne pas traiter les triathlètes comme des vaches à lait, certes on est parfois un peu des boeufs, mais quand même … faut pas pousser mémé dans les orties.

Quelques photos et vidéos ASVEL

http://onlinexav.fr/tri/news/klagenfurt_photos_videos/

Photos persos



Compte rendu course : Sainte lyon – 30km

Saintélyon – compte rendu équipe asvel tri boys
tout d’abord merci à Lionel Routurou pour m’avoir motivé, préparé un super plan d’entrainement (3 sorties sur les traces du LUT le dimanche matin), désolé manu de lyon pour ton angine, mais je pense que Jérome le nouveau te remerciera, car en étant prévenu mercredi de sa participation à cause de ton forfait, il aura passé une sacré nuit le 6 décembre 2008.
Pour ma part, tout à commencer par un petit échauffement matinal lors du téléthon, 30 min de footing à 8h00, puis une belle journée en famille arrosée de champagne pour fêter les un an de Maelle , un peu arrosée , mais pas trop.

19h00, RDV au POP, durant le trajet, on fixe les objetifs : ne pas se faire taper par les gazelles de l’ASVEL et approcher des 5h30 … finalement on révise l’objectif à 5h45.
Dossard, petite pasta party improvisé dans un bouiboui stéphanois (4,5 Eur l’assiette dans un kebab à pates!) 23h00, on largue jérome et on rejoint à Saint christo Yo, Lolo et le reste des relais.
Jérome me passe le relais en 1h25 comme prévu. 12 de moyenne, j’attaque le cote avec des ailes, et la longue remontée commence avec une frontale défaillante (la prochaine fois je change les piles au départ).


Parcours assez boueux, les chevilles se tordent plusieurs fois dans les ornières sans jamais craquer, les côtes s’enchainent au rythme des Petzels. Super organisation, chaude ambiance au ravito, toujours quelques supporters de l’Asvel, je récupère Anne, Olivier et j’accèlère toujours pour ne pas se faire rattraper par les filles.
Derniers 10km de ma partie en goudron et en descente, les basquettes tapent, les chevilles souffrent, mais le relais est transmis comme prévue après un peu moins de 2h30 d’effort. J’ai tout donné sur ces derniers km, et je n’aurai pu faire un km de plus. Lionel récupère la puce, et continue sur la lancer direction Gerland, il récupère YoManin, Pat, bilan arrivée en 5:30:01 . Les filles suivent 10 min plus tard : 1ère place à priori! Respect … on a eu chaud quand meme.
On récupère tout le monde de l’ASVEL, bravo tout le monde, bravo tout les bénévoles et On finit par une dernières pasta party vers 7h00.
… dimanche : récup, synthole, arnica et badoit : faut remettre la machine en route. Plein de souvenirs, super équipe, super ambiance à remettre l’an prochain … en relais pour continuer à reconnaitre le parcours, car en solo ça doit vraiment être dur … Messieurs et Mesdames les solistes, je vous adresse mon plus profond respect et admiration.
xav, aprrenti sur le long

Reportage sur TF1 :

http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,4184063,00-une-course-a-pied-nocturne-.html