Depuis 2011, je n’ai pas loupé une seule édition de ce beau LD au bord du lac d’annecy aux eaux christalines. C’est surtout l’épreuve reine d’Echirolles Triathlon qui permet de décerner le titre de Champion du Monde de la Frange Verte, Championnat tres officiel interne AL Echirolles Triathlon, au règlement évolutif selon les éditions et qui ne récompense pas forcément le premier du club 😉 parfois le mérite paie. [+ d’info]
Quoi qu’il en soit, cette année, tout les ingrédients étaient réunis : une dizaine de potes, des supporters (mes parents, ma copine Delphine), un demi milliers d’autres participants, du soleil et un règlement simple cette fois : le premier qui franchit la ligne est sacré Champion du Monde de la Frange Verte. Et à ce petit jeu, pour la premiere fois, je décroche le titre en terminant à une belle 4ieme place au général, suivi de tres près par mon camarade de club Nicolas qui signe le 5ieme temps. (on gagne rien … juste le droit de payer une tournée à ses potes qui ont pris le départ !) L’an passé, Nico était monté sur le podium, à la 3ieme place et quant à moi, pas mieux, 4ieme! Mais toujours tres content.
Depuis le 70.3 d’Aix, j’avais continué à taper dedans pour préparer Nice. La pire séance fut 180km à un bon rythme enchainé par 12km avec de l’allure, puis le lendemain matin, 33km avec 3×3000 à 14,5km/h. Une boucherie. Il m’aura fallut pas loin de 10jours pour m’en remettre. Vendredi et Samedi juste avant Doussard, j’ai continué à charger, 100km le samedi. Du coup, j’ai abordé Doussard un peu entamé, … comme prévu. Et j’ai terminé très entamé, à cause de la chaleur principalement, car question watts et allure, on ne peut pas dire que je sois allé bien vite. (3ieme temps vélo et 7ieme temps à pied quand meme, c’était une course dure, ou ceux qui n’abandonnaient pas et ne marchaient pas, finissaient devant).
Du côté de l’Epaule, j’ai passé un Arthro IRM le 28 mai (pour ceux qui ont loupé le dernier épisode : chute a ski 11 mars, fracture tete humerale, inflamation … kine, reprise de la nat en douceur depuis début juin), Cela a permis de bien identifier ce qui reste de la chute : un os encore fragilisé et enflamé, un bout de tendon un peu écrasé, fissuré et une inflamation sous la clavicule. Tout ceci explique les douleurs que je ressens encore, mais selon le docteur, je suis en avant sur la guérison. … ça me fait une belle jambe 😉 mais ça m’a redonné le moral. Donc j’ai repris de plus belle : glace tous les soirs, et grosses séances longues de muscu sur mon bras droit. … je vais devenir comme ces crabes sur les iles ! hihihi.
Question volumes horaires, ça reste raisonnable :
- 13h la semaine apres Aix (c’est sur le week end que j’ai envoyé la grosse séance),
- puis 12h la semaine suivante
- et 16h cette semaine qui vient de ce conclure par Doussard.
Le film de la course :
11h15 : départ dans l’eau, bonne baston pour passer à ras du poteau, tout en visant la bouée au loin. Je panique et m’éssouffle un peu. Au bout de 10min je commence à y voir plus clair et m’applique à tirer loin sur le bras droit et pousser loin derriere sur les deux bras et surtout à glisser. Comme d’hab j’ai le sentiment d’être tres loin de la tete … c’est pas faux, je sors 5min derrière les premiers, meme si je pointe à la 50ieme place, j’aurai pensé pire.
11h48 : ça y est, j’enfourche mon Argon E118 (le petit nom de ma machine de guerre à deux roues). Je déclenche le chrono.
Cette année, j’avais tout prévu pour éviter de partir en sur-régime : j’ai une feuille de route à suivre, avec les temps intermédiaires, basée sur mes éditions précédentes … Sauf que, je découvre durant l’épreuve que le parcours à changé (j’aurai du enlever mes boules kies pour le briefing 😉 ) Du coup, toute ma stratégie tombe à l’eau. Il me reste donc les watts et le cardio. Meme si j’appuie un peu moins qu’a Aix, je démarre quand meme les 30premiers km à 310NP, ce qui me permet de rejoindre le top10 assez rapidement au niveau du demi tour dans le col. Dans la descente, je recroise les copains précédemment doublé et les autres, Je découvre aussi Rota en tete, quelle surprise 😉 (c’est un PRO et il a déjà gagné un Ironman!), suivi de petits groupes de 2, puis les TMT (Damien et Espitalier), puis Nico et moi !
J’attaque la descente avec grand plaisir, en slalomant entre les voitures, en beuglant pour qu’ils trouvent comment se servir de l’accélérateur, ou à défaut de l’option cligno/freinage/priorité aux cyclistes. Les rapports avec les automobilistes sont parfois un peu musclés, mais bon an mal an, je me fais de la place.
Je stabilise cette seconde partie autour de 260NP avec un cardio toujours étonnamment haut, FC156. Mais je ne suis pas essouflé outre mesure. Je pense que la chaleur a du jouer sur ce paramètre vu mon état à l’arrivée.
au 65ieme, Nico reprend les commandes et je le laisse filer, il envoie trop fort pour moi. Le cardio se calme vers 145, par contre, plus de watts : 212NP sur cette fin de parcours. Conclusion … je suis parti encore trop vite et manque de fraicheur avec ce que j’ai fait la veille, plus grosses chaleurs .
Dans la bosse de Talloire :
Mais j’ai vraiment l’impression que dès que je monte sur le bike, j’ai l’énergie qui coule dans les jambes comme un robinet ouvert. Sans être essouflé outre mesure, meme si le Cardio est haut. Je peux envoyer plus de 350watts (cf 70.3 Aix) sans avoir l’impression d’être au taquet. Mais ensuite, j’ai toujours un peu plus de mal !
Bref, à Nice faudra vraiment etre prudent et surtout pas d’emballer sur les 30 premiers km.
14h15 : je pose le vélo en 8ieme position, j’enfile lunette, casquette, chaussette et je prends la petite gourde à la main : C’est ma nouvelle stratégie :
un semi = 1h30, donc un gel (SIS : gout framboise / cafeine) de 60g par demi heure + une capsule de Salt stick ouverte par demie heure. Donc si vous comptez bien : 3 gels et 3 capsules le tout bien mélangé, hum, on en mangerait presque ….
Le départ est dur dur, pendant 2km, pas de ravito, le gosier sec, et pas d’ombre pour faire passer ces 30°C à l’ombre (un vrai cagnard!). J’avance prudemment, petite foulée, en me disant que si c’est dur pour moi, ça doit en être de même pour les autres.
14h30: premier ravito, je m’arrête, coca, eau, aspergeage pour refroidir la machine et j’aperçois à l’ombre d’un parasol, le vainqueur de l’an passé, terrassé par la chaleur. -1 ! je repars et là, je croise en sens inverse, le favori du jour : Sylvain Rota : -2 me dis-je! Je suis alors 6ieme. Surtout ne rien lacher …
Premiere montée, à la fraiche, petite foulée toujours, le cardio est stable vers 145/147. C’est dur , mais ça tient. Arrivent les premiers faux plats, je peux dérouler, mais toujours personne en vue. Au second tour je récupère le 5ieme, ça me redonne un coup de booste. Plus que 8 ou 9km et ce sera terminé. Dans la derniere descente, je reprends Nico et j’en termine à la 4ieme place.
Une fois la ligne d’arrivée passée, j’essaye de boire, manger, mais pas trop le gout, la tete me tourne, le corps se relache. C’est finalement dans le poste des secouristes de la croix rouge que je finirais. Bonne grosse désydratation, qui me vaudra une perf d’eau salé et un peu de glucose. Je bois encore 2 litres. Le soir, à la pesée, je constate qu’il manque encore 2kg comparé à la veille … j’ose meme pas imaginer ce que la balance aurait annoncé juste apres mon arrivée.
Résultats complets :
http://www.triclair.com/half-doussard-resultats-1727.htm
19h00 : remise des prix (et oui, c’est du Longue Distance … donc y’a de Longues Attente pour les podiums !)
4ieme place :o) (un surper sac Oakley en lot) et 2ieme place par équipe (2 magnifiques T-shirt Mavic) et on attend encore la loterie (on est joueur et Pat Mermillod sait toujours dénicher des tonnes de lots) et là, c’est Nico qui gagne une nième paire de housse de roues Mavic, du coup il nous en donne une, thanks the Saints.
21h00 maison
23h00 dodo
01h00 réveil
02h00, n’arrive pas à s’endormir
03h00 toujours pas dodo ….
03h30 fait ch… demain est un autre jour !
Conclusion :
Résultat inespéré, vu le nombre de gros clients présents sur la start list, mais la chaleur est passée par là, et surtout, mon handicap en natation n’a pas été si pénalisant. L’an dernier, je perdais 5 min sur la partie aquatique, cette année 5 min également … finalement, meme avec une épaule en moins, j’ai pas tant perdu.
Désormais il reste 3 semaines avant Nice, premiere étape : récupération post-Doussard (j’ai bien démarré : ce lundi 4h30 de bike … promis demain j’arrête), puis reprise de la natation avec de vraies séances et encore 1 bonne sortie vélo de 5h, quelques courses à pied, et on y sera.
Remerciements :
merci à mes parents pour leurs encouragements , et à Delph pour ses encouragements, son soutien et support inconditionné au quotidien :-*
merci à Nico (et plus généralement à tous les concurrents) qui m’a encore une fois permis de repousser mes limites.
merci à Nicolas mon kiné pour le travail fait sur cette épaule.
merci aux GO (gentils organisateurs du TMT) et aux bénévoles sans qui tous ces beaux moments ne seraient pas possibles.
merci à mon boss qui me colle des meetings à 06h15 du mat’ … pour aller rouler ensemble sur la nationale, et à tous mes sparing partners plus généralement
bref, merci à tous ceux qui m’entourent et m’accompagnent dans ces aventures 😉
… RDV dans 3 semaines